La troïka est de retour à Athènes aujourd’hui. Et elle aurait déjà quelques idées pour « améliorer » le désendettement de l’Etat grec. Une rumeur circule depuis ce matin concernant le passage du salaire minimum à 450€ brut, au lieu de 580€ (depuis le premier mars 2012 et le dernier mordorandum).
Les négociations s’annoncent tendues entre la troïka et le nouveau gouvernement.
La troïka est de retour. Jour « idéal » pour se rappeler cette chanson de résistance. Jour « idéal » pour se remémorer un texte symbolique.
Car la troïka est entrée dans Athènes. L’ennemi est de retour.
Μπήκαν στην πόλη οι οχτροί – Ils sont entrés dans la ville, les ennemis
Les paroles de cette chanson sont de Yorgos Kourtis -Γιώργος Σκούρτης et la musique de Yannis Markopoulos -Γιάννης Μαρκόπουλος.
Nikos Xylouris, qui l’interprète, était l’un de ces résistants qui ont rejoint le mouvement des étudiants pour lutter contre les colonels. Cette chanson est inscrite à jamais dans la mémoire collective grecque. Il n’est d’ailleurs pas étonnant qu’elle ait été chantée en juin 2011 par les indignés grecs sur la place Syntagma, juste avant un « gazage lacrymogiens » excessivement massif.
Il interprète ici cette chanson symbolique de la sournoiserie de la dictature et destinée à réveiller la révolte :
Ils sont entrés dans la ville, les ennemisIls sont entrés dans la ville, les ennemis Ils ont brisé les portes, les ennemis Alors qu’on riait dans le quartier le premier jourIls sont entrés dans la ville, les ennemis Ils ont pris nos frères, les ennemis Alors qu’on regardait les filles le jour suivant | Μπήκαν στην πόλη οι οχτροίΜπήκαν στην πόλη οι οχτροί τις πόρτες σπάσαν οι οχτροί κι εμείς γελούσαμε στις γειτονιές την πρώτη μέραΜπήκαν στην πόλη οι οχτροί αδέρφια πήραν οι οχτροί κι εμείς κοιτούσαμε τις κοπελιές την άλλη μέρα |
Ils sont entrés dans la ville, les ennemis Ils ont jeté le feu sur nous, les ennemis Alors qu’on criait dans le noir le troisième jour | Μπήκαν στην πόλη οι οχτροί φωτιά μας ρίξαν οι οχτροί κι εμείς φωνάζαμε στα σκοτεινά την τρίτη μέρα |
Ils sont entrés dans la ville, les ennemis Ils tenaient des épées, les ennemis Qu’on prenait pour des talismans le jour suivant | Μπήκαν στην πόλη οι οχτροί σπαθιά κρατούσαν οι οχτροί κι εμείς τα πήραμε για φυλαχτά την άλλη μέρα |
Ils sont entrés dans la ville, les ennemis Ils se sont partagés les cadeaux, les ennemis Alors qu’on riait comme des enfants le cinquième jour | Μπήκαν στην πόλη οι οχτροί μοιράσαν δώρα οι οχτροί κι εμείς γελούσαμε σαν τα παιδιά την πέμπτη μέρα |
Ils sont entrés dans la ville, les ennemis Ils ont saisi les lois, les ennemis Alors qu’on criait « hourrah » comme à chaque fois. | Μπήκαν στην πόλη οι οχτροί κρατούσαν δίκιο οι οχτροί κι εμείς φωνάζαμε ζήτω και γεια σαν κάθε μέρα |