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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Il y a deux ans, le gou­ver­ne­ment décla­rait la guerre à ses citoyens en Grèce

 

Okeanews

Le 29 juin 2013 à 11:00 Par Okeanos

(dernière mise à jour le 29/06/2013 - 11:30)

 

2 ans après la répression des forces de l'ordre en Grèce. Nous n'oublions pas : "Et là, le nuage de fumée est arrivé. Impossible de respirer. Toutes les issues de la place étaient bouclées. Seule fuite possible : le métro, qui, déjà, rassemblait beaucoup de monde. Ils nous ont envoyé des gaz dans le métro ! J’ai vu une personne âgée s’évanouir. Un homme en sang.

Mais rien n’a été expliqué dans les médias ! Ils nous ont déclaré la guerre !”.

 

Retour sur les évé­ne­ments des 28 et 29 juin 2011, où des mil­liers de gaz lacry­mo­gènes –dont cer­tains péri­més– et asphyxiants ont été uti­li­sés contre la popu­la­tion a Syntagma.

 

Un grenade lacrymogène périmée (photo Taf Kapa)

Un gre­nade lacry­mo­gène péri­mée (photo Taf Kapa)

A l’époque, nous par­lions de 2800 bombes par jour, dont cer­taines péri­mées depuis 1995.

Des amis m’ont raconté ces 2 jours qu’ils n’ont pas hésité à citer comme “jours de guerre”. Ces deux jours furent le pic de la révolte paci­fique. Jamais de leurs yeux ils n’avaient vu autant de monde à Athènes. Des gens par­tout, qui dis­cu­taient, pro­po­saient, chan­taient, dan­saient. Une popu­la­tion unie, paci­fique et moti­vée. Jamais le par­le­ment n’avait été bar­ri­cadé de la sorte.

Voir cette vidéo pour les com­men­taires d’un jour­na­liste le lendemain :

 

 

Un méde­cin témoignera :

- “C’est insensé, il y a des bles­sés, des gens qui étouffent, des per­sonnes agées ! La police anti émeute a refusé de me lais­ser pas­ser. Ils sont fous, ils ne com­prennent pas que c’est aussi leur ave­nir qui est en jeu. Nous avons été obligé d’évacuer les bles­sés par les rames de métro!”.

La police anti émeute n’hésitera pas à uti­li­ser ces gaz péri­més dans la tente de soins ins­tal­lée sur la place. Un ami pho­to­graphe ama­teur me racontait :

- “Nous n’avons jamais vu cela. Nous nous sommes rués sur le groupe de per­tur­ba­teurs, nous ne vou­lions pas de vio­lence pour évi­ter de don­ner cette excuse à la police anti émeute. Un des membres de ce groupe a été attrapé et en se rele­vant, un docu­ment est tombé de sa poche : c’était sa carte de police ! Il nous a regardé en sou­riant et est reparti.

Et la, le nuage de fumée est arrivé. Impossible de res­pi­rer. Toutes les issues de la place étaient bou­clées. Seule fuite pos­sible : le métro, qui, déjà, ras­sem­blait beau­coup de monde. Ils nous ont envoyé des gaz dans le métro ! J’ai vu une per­sonne agée s’évanouir. Un homme en sang.

Mais rien n’a été expli­qué dans les médias ! Ils nous ont déclaré la guerre !”.

Une amie me racontait :

- “Je n’avais jamais vu autant de monde dans Athènes ! Nous étions plus de 500 000, c’est cer­tain ! L’ambiance était excel­lente, nous étions réunis, nous chan­tions et dansions »

voir cette vidéo :

 

 

- « Nous avions des fris­sons de voir autant de per­sonnes par­tout et de par­ta­ger un désir com­mun. Et puis tout s’est passé très vite. Un nuage de fumée, des explo­sions et nous avons dû fuir”.

M’expliquant com­ment se préparer  :

- ” Tu sais, après les 28 et 29 juin, beau­coup de per­sonnes se sont posés la ques­tion s’ils allaient reve­nir ou non. C’était sans doute le but du gou­ver­ne­ment : mon­trer que leur réponse poli­cière pou­vait nous décou­ra­ger. Mais mal­gré les gaz, les coups et les bles­sés, la place s’est rem­plie de nou­veau quelques heures après.

Nous vou­lions leur mon­trer que nous revien­drons tant qu’ils ne nous écou­te­rons pas. Et que nous res­te­rons paci­fiques. J’y suis allé chaque jour et j’y retour­ne­rai chaque jour. Tout est si dif­fi­cile ici. La plu­part de mes amis cumulent plu­sieurs bou­lots pour s’en sor­tir. Sans véri­table période de repos.

Si tu veux venir, il y a des règles de sur­vie à res­pec­ter : s’habiller com­plè­te­ment, prendre des habits de rechange et ne lais­ser dépas­ser que le mini­mum de peau pos­sible. Le mieux est de trou­ver un masque à gaz. Achète du Maloox liquide : s’en enduire le visage et en boire avant de venir. Ca réduit l’action des gaz. Si tu as un pro­blème d’estomac, ne vient même pas, c’est trop dan­ge­reux. Et sur­tout, où que tu sois, éva­lue tou­jours une ou plu­sieurs issues possible.

Repère les per­sonnes seules : ceux sont peut-être des flics infil­trés dont le but est de créer le début des débor­de­ments. Viens en bas­ket, tu devras cou­rir. Tu sais, même à Monastiraki (lieu tou­ris­tique de tavernes, res­tau­rant et maga­sins de sou­ve­nirs) les flics sont venu en moto et ont frappé des gens qui man­geaient, des grecs, des tou­ristes, sans distinction ».

Voir cette vidéo :

 

 

- « Donc, pré­pare toi, car ils (les flics) le sont !”.

Effectivement, la police anti-émeute, il y a un an, avait des ordres clairs :

 

 


Amnesty International avait d’ailleurs condamné les agis­se­ments de la police. Le camp des indi­gnés a été vidé une nuit d’aôut 2011, à 4h du matin.


 

Qu’est devenu ce jeune grec ?

Un jeune grec en mai 2011 (photo Taf Kapa)

Un jeune grec en mai 2011 (photo Taf Kapa)

 

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