Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 12.01.12 | 09h04
Des soldats kényans en Somalie, en octobre 2011.AFP/STRINGER
Le dernier cas rapporté par l'un des chercheurs de l'organisation est le rassemblement, puis le passage à tabac, le 11 janvier, d'un groupe d'habitants de Garissa, capitale de la province du Nord-Est, dans un camp militaire. "Quand des officiers de l'armée peuvent frapper des civils en plein jour sans craindre de répercussions, il est évident que l'impunité est devenue la norme", a commenté Daniel Bekele, responsable pour l'Afrique de HRW.
"VIOLS, ARRESTATIONS ARBITRAIRES"
"Les promesses répétées, à la fois de la police et de l'armée, de cesser ces abus et d'enquêter n'ont débouché sur rien", a-t-il poursuivi. L'envoi des troupes kényanes dans le sud somalien a coïncidé avec le début d'une série d'attaques contre la police, l'armée et des cibles civiles au Kenya. Perpétrées à l'aide de grenades ou d'engins explosifs improvisés, elles ont été imputées, par les autorités kényanes, à des sympathisants shebabs.
"En réponse, des membres des forces de sécurité se sont rendus responsables de viols, de passages à tabac, de pillage et d'arrestations arbitraires de civils, a poursuivi HRW. La répression vise largement les réfugiés somaliens et les Kényans d'ethnie somali, mais des résidents d'autres groupes ethniques dans la province du Nord-Est ont aussi été touchés."
La province du Nord-Est abrite le plus grand complexe de camps de réfugiés au monde : Dadaab. Quelque 46 000 Somaliens, qui fuient la faim et la guerre civile qui ravage leur pays depuis vingt ans, y vivent aujourd'hui.