Source : www.mediapart.fr
Plusieurs centaines d'étudiants ont campé dans la nuit de vendredi à samedi sur les principaux sites de protestation de Hong Kong. Le mouvement en faveur de la démocratie semble regagner en vigueur après l'annulation, jeudi, par les autorités des négociations qui étaient prévues avec les contestataires, en raison des appels persistants à des manifestations.
Plusieurs centaines d'étudiants ont campé dans la nuit de vendredi à samedi sur les principaux sites de protestation de Hong Kong. Le mouvement en faveur de la démocratie semble regagner en vigueur après l'annulation, jeudi, par les autorités des négociations qui étaient prévues avec les contestataires, en raison des appels persistants à des manifestations.
La contestation a pris de l'ampleur dans la seconde quinzaine de septembre, après l'annonce le 31 août d'un projet prévoyant de soumettre à l'approbation des autorités chinoises les candidatures à l'élection du chef de l'exécutif hongkongais en 2017.
Le mouvement pro-démocratie, qui réclame la liberté de candidature à cette élection et aussi la démission de l'actuel chef de l'exécutif Leung Chun-ying, s'est essoufflé en début de semaine, mais des milliers de personnes se sont mobilisées de nouveau vendredi soir pour une série de rassemblements à travers la ville.
« Nous avons des tentes, ici, pour montrer notre détermination à mener une occupation longue », a déclaré samedi matin Benny Tai, l'un des leaders du mouvement étudiant. Une bonne centaine de tentes ont été montées sur Harcourt Road, tandis que des dizaines de personnes ont disputé un marathon en soutien aux étudiants.
Depuis qu'ils sont descendus dans la rue voilà deux semaines, les contestataires ont bloqué les grands axes dans le quartier gouvernemental, à Admiralty, ainsi que dans les quartiers commerçants de Central et Causeway Bay.
Le mouvement « Occupy Central », qui fait référence au nom du quartier des affaires de Hong Kong, est une épine dans le pied pour Pékin, sans doute l'une des plus importantes depuis la répression du mouvement étudiant dans la capitale chinoise début juin 1989. Pékin craint que la démocratie à Hong Kong ne se propage au continent, alors que la Chine populaire a déjà fort à faire avec les troubles séparatistes au Xinjiang, mais aussi au Tibet.
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