Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 19:08

 

Hollande présente la douloureuse… et assume !
Jeudi 28 Mars 2013 à 23:20 | Lu 9755 fois I 67 commentaire(s)

 

 

Marianne -  Jeudi 28 Mars 2013 à 23:20

Gérald Andrieu - Marianne

Journaliste politique à Marianne chargé du suivi des partis de gauche. En savoir plus sur cet auteur

 

 

CHESNOT / SIPA
CHESNOT / SIPA

La « douloureuse » présentée par François Hollande ce soir sur le plateau de France 2 est aussi longue que le fut l’émission elle-même ! Allongement de la durée de cotisation pour la retraite, baisse des allocations familiales pour les « plus hauts revenus », taxe à 75 % prise en charge par les entreprises pour les rémunérations supérieures à un million d’euros, recherche d’économies à tout-va du côté de l’Etat… Certes, face à David Pujadas, le locataire de l’Elysée a annoncé qu’il n’y aurait pas de nouvelles hausses d’impôts en 2014 hors celle de la TVA. Mais la douloureuse est tout de même là, et bien là, sur la table des Français, bien en vue. Désormais, ils ne pourront pas dire : on ne savait pas.

Dans le même temps, toutefois, Hollande a expliqué qu'il fallait « susciter la croissance », que « si on l’attend[ait] », on n’était « pas sûr qu’elle arrive », qu’« être dans l’austérité, c’est non », que cela conduirait à « condamner à l’explosion » l’Union européenne...  Très juste. Hélas, jusque-là, au niveau européen, il n'a pas pesé en ce sens. Et cette « croissance », qu’il espère pour « dès la fin de 2013 », on ne voit pas trop comment il compte la susciter en France. Avec le crédit d'impôt aux entreprises, la banque publique d’investissement, les contrats d’avenir et de génération déjà lancés, a-t-il répliqué. Tout en reconnaissant que « ça part lentement ». C'est peu dire... Avec aussi ce qu’il a baptisé pompeusement — l’idée vient sans doute d’un conseiller bien inspiré — un « choc de simplification pour les entreprises ». Comprendre : « Il faut réduire deux fois, trois fois, le nombre d’informations qu’une entreprise doit envoyer à l’administration ». La belle affaire. On se dit qu’Hollande aurait eu, lui, tout intérêt à simplifier son expression qui, comme à son habitude, s’est révélée un brin techno… Et généreuse, aussi, avec les patrons qui auront droit par ailleurs à un allégement de leur fiscalité en cas de cession et de transmission de leur entreprise. Merci pour eux.

En revanche, les salariés, eux, devront passer leur chemin. Le pouvoir d’achat a en effet été expédié en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Le gouvernement lutterait contre les frais bancaires et chercherait à contenir les loyers. Emballé, c’est pesé, merci, au revoir… La fin de la défiscalisation des heures supplémentaires a par exemple, elle aussi, été très rapidement évoquée : « Ça ne m’a pas fait plaisir », a-t-il expliqué, mais il fallait « redresser les comptes du pays ». Certes, le dispositif mis en place par Sarkozy était toxique. Certes, il était totalement injuste en période de chômage élevé. Marianne l'a dit et redit. Mais au moins la suppression de la défiscalisation aurait-elle pu être étalée dans le temps pour que le choc ressenti à chaque fin de mois par les salariés qui en bénéficiaient, soit moins fort. Car, eux aussi, à l'évidence, ça ne leur a « pas fait plaisir »

Mais au moins, peut-être en conviendront-ils, désormais François Hollande assume. Jean-Marc Ayrault, lors de son discours de réponse à la motion de censure de l’UMP, la semaine dernière, avait déjà joué du « je » à profusion. François Hollande, lui aussi, lors de l’émission l’a conjugué à tous les temps et à toutes les sauces arbitrant certains dossiers lourds comme le budget de la défense : « je suis lucide », « je suis conscient », « je suis en ordre de bataille », « j’ai le cuir solide, le sang froid, les nerfs ne sont pas à vifs », « je ne change pas de cap au premier avis de tempête » et même un inattendu « je ne suis plus président socialiste, je suis président de tous les Français » qui ravira les militants PS et Le Figaro (pour des raisons bien différentes). Le chef de l’Etat a évidemment tenté l’espace d’un instant de rejeter la faute — comme les socialistes le font continuellement — sur la droite, en rappelant qu’il était élu « depuis 10 mois, pas depuis 10 ans ». Mais ce soir le « président-porteur de factures » assumait, seul ou presque, ne citant même jamais — sauf à de très rares exceptions — le nom de ses ministres. On connaissait François Ier. On n’a désormais François en première ligne. Mais il faut bien le dire : ça n’est pas encore la Renaissance du pays…

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22