Les pompiers ont délogé peu après 11 heures, samedi 26 octobre, un militant de Greenpeace qui s’était installé dans une tente suspendue depuis le deuxième étage de la Tour Eiffel. Son geste visait à attirer l’attention sur la détention en Russie de 30 membres de l’organisation, dont il réclame la libération.
Le militant écologiste a déployé une banderole sur laquelle on peut lire « Free the Artic 30 » (Libérez les 30 de l’Arctique) et « Militants en prison, climat en danger ». Un autre militant avait sécurisé le point d’attache de la nacelle depuis le deuxième étage. Tous deux s’étaient introduits dans le monument grâce à une échelle avant l’heure d’ouverture.
« Nous sommes là pour envoyer un message au gouvernement français, afin qu’il mette tout en oeuvre pour la libération des 28 militants et des deux journalistes », a expliqué Cyrille Cormier, chargé de la campagne Energie à Greenpeace. « Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit se rendre en Russie la semaine prochaine. Nous lui demandons de mettre ce dossier à l’agenda », a-t-il ajouté. La Tour Eiffel était interdite d’accès aux touristes samedi en milieu de matinée.
Un navire de Greenpeace, Arctic Sunrise, a été arraisonné le 19 septembre par un commando russe après que des militants ont tenté d’escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom afin d’en dénoncer les risques écologiques. Les 30 membres d’équipage - parmi lesquels un cuisinier, un médecin et deux journalistes freelance, dont 26 étrangers - ont été incarcérés à Mourmansk et inculpés de « hooliganisme », un crime passible de 7 ans de prison en Russie .