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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Greenpeace affirme avoir des militants dans d'autres "installations nucléaires"

LEMONDE.FR | 05.12.11 | 07h51   •  Mis à jour le 05.12.11 | 13h07

 

Des militants de Greenpeace se sont introduits lundi 5 décembre au matin dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube). D'autres militants de l'organisation écologique ont également tenté de s'introduire dans les sites de Blaye (Gironde) et de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a déclaré la gendarmerie à l'AFP, sans y parvenir. Parallèlement, des banderoles auraient été déployées sur deux autres sites nucléaires, ceux de Chinon en Indre-et-Loire et de Blayais, en Gironde. Greenpeace affirme aussi avoir des militants "dans d'autres installations nucléaires", qui seraient cachés "depuis ce matin" et se déplaceraient "sur ces sites sans être repérés".

Une fouille "approfondie" de toutes les centrales et installations nucléaires, une vingtaine en France, a été diligentée à la suite de cette vaste opération orchestrée par Greenpeace. Cela dit, un porte-parole du ministère de l'intérieur a précisé qu'à "aucun moment, l'intégrité des installations nucléaires n'a été mise en péril" par l'intervention des militants.

Greenpeace a précisé s'être introduit vers 6 heures dans la centrale nucléaire située à 95 km au sud-est de Paris "pour faire passer le message que le nucléaire sûr n'existe pas". Eric Besson, ministre de l'industrie, a aussitôt réagi sur les ondes de France Info : "Si l'enquête confirme [que Greenpeace est entré dans la centrale de Nogent-sur-Seine], cela veut dire qu'il y a eu dysfonctionnement et qu'il faudra prendre des dispositions pour que ça ne se reproduise pas." Irrité par cette opération, Henri Guaino, conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, a estimé que l'agissement des écologistes était "irresponsable", tout en admettant un problème : "On ne peut pas permettre que n'importe qui puisse entrer aussi facilement que ça dans une centrale nucléaire. On peut imaginer ce que certains pourraient en faire." Interrogé par BFMTV-RMC, il a également assuré qu'il faudrait "tirer les conséquences" de cette intrusion et "réfléchir à la sécurisation" de ces sites.

Selon un communiqué diffusé par EDF, les militants avaient été "immédiatement détectés par le dispositif de sécurité et leur cheminement [avaient] été suivi en permanence sur le site, sans qu'il soit décidé de faire usage de la force". Le groupe assure que "cette intrusion n'a eu aucune conséquence sur la sécurité des installations, ni sur la sécurité des personnes présentes sur le site".

"LE NUCLÉAIRE SÛR N'EXISTE PAS"

Neuf militants étaient parvenus à entrer dans la centrale de Nogent-sur-Seine. Ils ont tous été interpellés, a indiqué le ministère de l'intérieur, peu avant midi. "Une partie des militants a réussi à grimper sur le dôme de l'un des réacteurs, où ils vont déployer une banderole : 'Le nucléaire sûr n'existe pas'", a expliqué Axel Renaudin, chargé de communication de Greenpeace.

 

Message publié par Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, sur son compte Twitter.

Message publié par Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, sur son compte Twitter.Twitter

"Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le cœur d'une centrale", a souligné Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace. Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant "une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima". La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été choisie par Greenpeace "car elle est la plus proche de Paris", selon l'ONG. 

>> Lire la note de blog Big browser "Nucléaire : êtes-vous à l'abri ?"

Dans son communiqué, Greenpeace rappelle que "le gouvernement, en charge de la sécurité des sites nucléaires, se targue d'avoir des plans à toute épreuve pour sécuriser le parc atomique français, tels que l'intervention d'avions de chasse en maximum quinze minutes sur tous les sites nucléaires, la présence continue d'un peloton spécial de gendarmerie sur chacun des sites, des dispositifs de radar aérien de détection au-dessus de certaines installations, une double clôture électrifiée et une vidéo surveillance autour de chacun des sites, un espace aérien interdit au-dessus des sites, ou encore un accès soumis à 'autorisation spéciale'…"

Le Figaro.fr rappelle que cette opération commando n'est pas la première du genre. En 2007, des militants s'étaient introduits sur le site de Belleville-sur-Loire, en mars, et de Dampierre-en-Burly, en octobre. "Des grimpeurs avaient réussi à monter en haut des tours de refroidissement dans les deux cas. Ils avaient pu écrire 'EPR= danger' dans le premier cas, mais avaient été interpellés avant de dessiner l'ampoule basse consommation qu'ils prévoyaient la deuxième fois," rapporte le quotidien.

 

Le Monde.fr (avec AFP)

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