Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Libération - Aujourd'hui à 16h25
Les deux centrales syndicales grecques, l'Adedy pour la fonction publique et la GSEE pour les salariés du privé, ont proclamé lundi leur détermination à recourir à "toutes les armes" pour faire reculer le gouvernement sur son nouveau tour de vis budgétaire.
"Nous utiliserons toutes les armes dont nous disposons", a lancé lors d'une conférence de presse le dirigeant de la GSEE -qui revendique un million d'adhérents-, Yannis Panagopoulos, évoquant un "projet" de reconduction d'une grève générale de 24 heures prévue pour le 19 octobre.
Son homologue de l'Adedy, Costas Tsikrikas, a plaidé pour une poursuite des "manifestations" et débrayages sectoriels, quasi-quotidiens depuis des semaines, et des "occupations symboliques et pacifiques" de ministères lancées fin septembre.
M. Tsikrikas a estimé qu'avec le dernier durcissement de la rigueur en cours depuis la mi-septembre, les revenus des employés du secteur public allaient être "divisés par deux" par rapport à leur niveau de début 2010. "Il n'est pas légitime de nous infliger des salaires et retraites pires que nos voisins balkaniques", a-t-il lancé.
Les mesures incluent la suppression de niches salariales et une révision à la baisse de la grille salariale et ouvrent la voie à des licenciements dans le secteur public. Sont aussi imposées une rafale de taxes et de coupes dans les pensions de retraite. "Plus personne n'est épargné" parmi les salariés, a insisté M. Panagopoulos, dénonçant "l'absence de toute mesure sociale destinée à alléger la pauvreté engendrée par cette politique".
Il a dénoncé comme violant le droit international du travail le gel des conventions collectives prévu pour deux ans par le projet de loi reprenant les principales dispositions du nouveau tour de vis, exigé par les créanciers de la Grèce surendettée, Union européenne et Fonds monétaire international.
En écho à ces dirigeants issus de la majorité socialiste, les représentants syndicaux classés à droite n'ont pas été en reste: "La Grèce ne deviendra pas l'Iphigénie de l'Europe, sacrifiée sur l'autel de la crise de la dette", a lancé Nikos Koutsoukis pour la GSEE, tandis que son homologue de l'Adedy dénonçait une "nouvelle occupation allemande".
(Source AFP)