Suite à la fusillades dans la ferme de Manolada, voir plus de précisions ici et ici, une campagne de communication a été lancée presque instantanément pour inciter les grandes surfaces à ne plus vendre les fraises de cette ferme, ou de la société Vangelatos SA, tant que cette dernière collabore avec la ferme.
« En tant que citoyens et consommateurs, nous voulons exprimer notre dégoût vis-à-vis de ces événements et nous vous demandons de retirer les produits de la ferme de Manolada de vos rayons ». C’est en substance, le message qu’adressent les citoyens grecs aux grandes surfaces, qui, d’une manière générale, ont répondu de manière claire : Chalikidakis SA, Sklavenitis, AB Vassilopoulos et d’autres ont répondu aux mails pour assurer à leurs clients qu’ils cesseraient toute coopération avec la ferme en question compte tenu des événements récents.
A l’origine de cette campagne de communication « blood strawberries » un blogueur dénommé Ypopto_Mousi (la ‘’barbe suspecte’’ en grec). Lancée le 18 avril, la campagne de communication s’est immédiatement mise en place à l’annonce de la fusillade, pendant qu’en parallèle, les commentaires sur twitter déferlaient. Une réactivité démontrant l’extrême attention que les Grecs prêtent à l’information. Un site internet s'est d'ailleurs créé en quelques heures pour alerter sur ce sujet.
Ce n’est pas la première fois qu’une initiative du genre se met en place pour manifester son indignation. Déjà au début du mois d’avril, ce même Ypopto_Mousi avait organisé une campagne de communication pour mettre en garde contre la publicité présente sur des médias qui soutiennent la communication du parti néonazi. En savoir plus ici. Cette initiative s’était également soldée par des retours positifs de la part des entreprises.
Dans le cas ou vous souhaitez partager cet article, vous devez a minima copier également le texte ci-dessous (en conservant le lien) :
source : OkeaNews
Merci de votre compréhension.
Commentaire
Fred BEGEY MAMOUNIS 21 avril 2013 à 2 h 58 min
L'attaque de 29 travailleurs immigrés dans cette ferme de production de fraises a provoqué l'indignation des militants et des groupes de défense des droits de l'homme, ce qui est assez normal. Il serait quand même utile de préciser que les propriétaires exploitants de la ferme de Manolada ont déjà de par le passé été dénoncés, et ce à plusieurs reprises, pour des abus commis à l'encontre de travailleurs imigrés.
En 2008, nombre de publications avaient déjà présenté des données détaillées sur les mauvais traitements signalés de la part d'immigrants trimant d'arrache-pied sur les terres pour peu ou pas d'argent, y compris au sujet d'enfants! Des amendes avaient alors été infligées, mais aucunes poursuites n'avaient eu lieu.
Manolada, c'est malheureux, n'est qu'un éternel recommencement. En 2009 deux ouvriers bangladais avaient été attachés à une moto et traînés sur plusieurs mètres. Quelques temps plus tard, un parent des auteurs présumés avait déboulé chez un de ces immigrés et l'avait frappé à la tête avec une batte de base-ball. L'immigré, grièvement blessé, avait alors été transporté à l'hôpital. Autant préciser que personne n'avait été arrêté ni même inquiété.
En 2011,toujours concernant ces mêmes champs de fraises de Manolada, trois hommes dont un enfant avaient été décrits comme "abuseurs" d'immigrants et avaient été arrêtés. Les autorités avaient alors dit à l'époque que le cas était isolé et n'avoir rien à voir avec les autres affaires.
2013 n'est donc finalement qu'une malheureuse continuité et l'on se demande quand et qui sera le prochain à tomber sous les balles de propriétaires peu scrupuleux et issus d'un autre âge...