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Juges et procureurs grecs ont appelé, lundi 17 septembre, à une grève pour protester contre des coupes prévues dans leurs salaires, dans le cadre des économies que le pays s'apprête à adopter sous contrainte de ses créanciers.
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Le mouvement dans les tribunaux civils et pénaux doit commencer à la fin de la semaine, "le 22 septembre", et durer "jusqu'au 30 septembre" dans les tribunaux administratifs, selon des communiqués des unions des juges. Durant cette période, juges et magistrats ne vont "ni présider les séances" ni "publier de jugements", selon leurs communiqués respectifs.
L'Union des juges administratifs estime que "les nouvelles coupes sont exagérées et au total la réduction pourrait dépasser 50 % sur les salaires net en deux ans". Le mouvement des magistrats s'inscrit dans le cadre de grèves sectorielles entamées depuis début septembre par différentes catégories de fonctionnaires : juges, universitaires, médecins hospitaliers, pompiers, militaires ou policiers.
LE SALAIRE MINIMUM RÉDUIT DE 22 % DANS LE SECTEUR PRIVÉ
L'ensemble de ces catégories sont frappées par les nouvelles coupes prévues dans le paquet de mesures de plus de 11,5 milliards d'euros, réclamées par la troïka des créanciers du pays (UE, BCE et FMI), en échange de la poursuite du soutien financier au pays.
Depuis le début de la crise de la dette en Grèce en 2010, les multiples programmes d'austérité destinés à assainir les finances publiques du pays ont déjà fortement réduit les salaires dans la fonction publique, ainsi que les retraites.
Dans le secteur privé, le salaire minimum a été réduit de 22 % et des mesures de flexibilisation du travail sont encouragées en entreprise dans l'optique de soutenir une éventuelle relance économique. Mais jusqu'à présent les programmes d'austérité appliqués, en coupant net la consommation, ont plutôt aggravé la récession, le pays subissant sa cinquième année consécutive de PIB négatif avec un nouveau recul de –7 % prévu pour 2012.
Pour protester contre ce nouveau train d'économies, les syndicats du privé et du public ont appelé à une grève générale de vingt-quatre heures le 26 septembre, la première depuis l'élection en juin du gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras. Ce dernier doit avoir une nouvelle réunion lundi en fin d'après-midi avec les représentants de la troïka pour négocier les nouvelles mesures.