Ces mesures démontrent extrêmement bien la logique de cette mondialisation néolibérale, douce pour les plus forts et dure pour les plus faibles. Il est proprement sidérant qu’en Grande Bretagne, le gouvernement baisse les impôts des multinationales et des plus riches et montent ceux de toute la population. Pourtant,
les inégalités ne cessent de progresser. Et le gouvernement en rajoute de manière incompréhensible en les augmentant plus encore par le biais des impôts.
La logique avancée par les néolibéraux est simple : dans un monde globalisé et sans frontière, les hauts revenus et les multinationales sont mobiles, donc il ne servirait à rien d’augmenter leur taux d’imposition car cela ne reviendrait qu’à les faire fuir. Du coup, dans leur logique, il faut baisser les taux d’imposition, même dans un contexte de forts déficits et de sacrifices importants pour l’immense majorité de la population, comme le réclament les Tea Party aux Etats-Unis.
Mais cette logique est bien entendu totalement absurde. Tout d’abord,
cette course au moins-disant fiscal est sans fin car il y aura toujours un Etat pour baisser davantage les impôts. En fait, dans un second temps, elle entretient les déficits qui permettent aux néolibéraux de demander de couper dans les budgets de l’Etat. Quel meilleur moyen que de baisser les impôts pour imposer un agenda néolibéral de privatisations des services publics et de coupes du budget de l’Etat !
Non contente d’augmenter les inégalités, l’anarchie néolibérale pousse les Etats non pas à compenser cette hausse par plus de redistribution, mais, en mettant en concurrence les fiscalités des Etats, à les faire accentuer les inégalités, comme le montre cet exemple.
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