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"Muppet" en anglais, en français "idiot" ou "bouffon". C'est ce mot que Goldman Sachs scrute dans les courriels de ses employés. Ce mot et d'autres traces de propos péjoratifs à l'endroit des clients, a révélé le directeur général de la banque, Lloyd Blankfein, selon les informations de Reuters, jeudi 22 mars.
A l'origine, une tribune au vitriol d'un cadre démissionnaire dans le New York Times. Il y décrivait un fonctionnement de l'entreprise "plus toxique et destructif que jamais" dans lequel le banque s'enrichissait au détriment des clients. "Des gens qui se préoccupent uniquement de faire de l'argent ne peuvent maintenir cette entreprise à flots ou garder la confiance de leurs clients pour encore bien longtemps", écrivait-il. Dans cette tribune, il mentionnait avoir vu des cadres dirigeants désigner des clients de "bouffon" lors d'échanges d'emails internes.
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La banque prend ces propos au sérieux, a affirmé M. Blankfein, et passe en revue les accusations de l'ancien employé. Le temps que prendrait cette recherche par mot-clef n'a pas été mentionné, ainsi que ce que déciderait l'entreprise en cas de "bouffon" ou "andouille" pour "client" niché dans un courriel.
Dans un courrier interne, M. Blankfein s'est défendu des accusations de l'ancien employé, arguant qu'elles ne représentaient pas les valeurs ou la culture de la banque. Dans le monde de la finance, la tribune de Greg Smith a défrayé la chronique. En effet, les employés sont généralement peu enclins à critiquer la banque en public à la fois par souci de ne pas briser "la loi du silence" et parce que nombre d'entre eux signent des clauses de confidentialité leur interdisant la critique.
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