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Les protestations de villageois roumains, trois jours durant, contre l'exploration du gaz de schiste à Silistea, dans le nord-est du pays, ont eu raison du géant américain de l'énergie Chevron, qui a annoncé, jeudi 17 octobre, la suspension de ses activités.
Cette décision est prise au lendemain d'échauffourées entre gendarmes et protestataires qui bloquaient depuis lundi l'unique voie d'accès au site où Chevron compte forer son premier puits d'exploration en Roumanie.
Lire le reportage (édition abonnés) : "En Roumanie, un pope mène la lutte contre le gaz de schiste"
"ON VEUT SEULEMENT QU'ILS NOUS LAISSENT EN PAIX"
Couchés dans la boue, à genoux, avec leurs charrettes, ou les mains jointes pour une chaîne humaine, les villageois ont ainsi empêché les excavateurs et bulldozers de Chevron d'entrer dans le champ. "Nous ne leur permettrons pas de venir ici. Ils sont venus avec des gendarmes, des gardiens pour nous faire peur, mais on veut seulement qu'ils nous laissent en paix, même si nous sommes pauvres", avait déclaré l'un des manifestants, Gheorghe Hrum, cantonnier retraité de 76 ans.
Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie.
La méthode d'extraction, la fracturation hydraulique (fracking), utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche. Un procédé que contestent les défenseurs de l'environnement, lesquels mettent en garde contre des risques de séisme et de pollution des nappes phréatiques.