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Selon Tepco, l’opérateur de la centrale sinistrée de Fukushima Daiichi, un rat pourrait avoir causé la panne du système de refroidissement des piscines de stockage du combustible survenue lundi 18 mars. Cet incident, qui a provoqué une vive inquiétude au Japon, s’est traduit par une coupure de courant d’une trentaine d’heures, la plus importante qui se soit produite sur le site depuis la catastrophe. La coupure a entraîné l’arrêt des systèmes de refroidissement de quatre piscines, dont la température s’est élevée de 1 à 6,3 °C avant que le courant ne soit rétabli dans la nuit du 19 au 20. La panne n’a eu que des conséquences mineures, du fait qu’il faut un laps de temps important pour qu’une piscine de stockage s’échauffe de manière dangereuse. Mais l’incident pose une nouvelle fois la question de savoir jusqu’à quel point Tepco contrôle la situation de la centrale. L’opérateur a transmis à la presse japonaise une photo montrant le cadavre en partie carbonisé d’un rat gisant près d’un tableau de commandes. Tepco suppose que le rongeur a rongé un câblage et a ainsi provoqué un court-circuit, mais il ne s’agit que d’une hypothèse et l’opérateur n’exclut pas que d’autres facteurs aient causé la coupure de courant. Tepco reconnaît n’avoir pris aucune mesure spécifique pour empêcher les petits animaux sauvages de pénétrer dans l’installation. Il s’agit pourtant d’une cause connue d’incidents nucléaires, même si elle n’est pas fréquente.