Plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima, la société japonaise Tepco annonce une nouvelle fuite dans les cuves de stockage de l’eau contaminée.
Alors que la situation à Fukushima n’est toujours pas maîtrisée, la société Tepco, exploitant de la centrale nucléaire, a annoncé jeudi 3 octobre, une nouvelle fuite d’eau radioactive sur le site.
La fuite provient d’une des 5 cuves construites sur la pente inclinée du site de la centrale nucléaire. C’est lors du transfert de l’eau contaminée d’une de ces cuves qu’une partie de l’eau radioactive s’est échappée du sommet du réservoir, s'écoulant au-delà du mur d’enceinte de protection des cuves.
L’eau contaminée des cuves, construites par Tepco et gérées par l’Etat japonais, est extrêmement radioactive. Les 430 litres qui se sont échappés du site contiennent 580 000 becquerels par litre de substances radioactives quand la limite légale n’en autorise que 30 par litre.
Le porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse, a déclaré que « la situation était totalement sous contrôle ». Les autorités sont cependant dans l’incapacité de détailler précisément l’ampleur de la fuite.
Ce nouvel incident a été découvert dans une zone différente de celle de la précédente fuite en août 2013, lors de laquelle 300 tonnes d’eau s’étaient échappées des cuves.
Depuis la catastrophe sur le site nucléaire en mars 2011, les cuves construites pour accueillir l’eau contaminée, nécessaire au refroidissement des réacteurs, fuient et s’écoulent dans le Pacifique.
La série noire continue à la centrale accidentée japonaise. Tepco qui gère le site ravagé par le tsunami du 11 mars 2011 a annoncé hier avoir découvert des gouttes sur la partie supérieure d’un réservoir de 450 m3. Un écoulement vers l’océan Pacifique distant de 200 mètres environ n’est pas exclu.
Tepco a reconnu “une erreur” sur ce réservoir rempli à ras bord.
Une fuite de 300 m3 d’eau très radioactive était déjà survenue en août dernier d’un gros réservoir de même conception mais plus important et mal assemblé. L’incident avait dégénéré en crise mais le Premier ministre japonais avait assuré au monde entier que la situation était pourtant et soi-disant “sous contrôle” lors de l’attribution des Jeux Olympiques de 2020 finalement décrochés par Tokyo.