Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 27.10.11 | 15h01 • Mis à jour le 27.10.11 | 18h28
Les rejets de césium 137 dans le milieu marin, après l'accident nucléaire japonais, ont été estimés à 27 millions de milliards de becquerels.REUTERS/SUKREE SUKPLANG
"Ce rejet radioactif en mer représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé", relève l'IRSN. "Ce résultat est environ deux fois plus élevé que celui estimé par l'IRSN en juillet et vingt fois plus important que l'estimation faite par l'opérateur japonais Tepco, publiée en juin", précise l'institut français dans une note d'information.
Il estime que sur la quantité totale de césium 137 rejeté directement en mer du 21 mars jusqu'à mi-juillet, de 27 millions de milliards de becquerels, l'essentiel (82 %) a été rejeté avant le 8 avril.
EAUX CONTAMINÉES ÉLOIGNÉES VERS LE LARGE
Grâce à un des courants marins les plus forts du globe, les eaux contaminées ont toutefois été rapidement éloignées vers le large. "La localisation de Fukushima a permis une dispersion des radionucléides exceptionnelle", souligne l'IRSN.
Diluée dans l'ensemble du Pacifique, l'importante quantité de césium 137 déversée ne devrait au final conduire qu'à des concentrations de 0,004 becquerel par litre, deux fois plus que les retombées des essais nucléaires atmosphériques des années 1960.
SURVEILLANCE DES ESPÈCES MARINES PÊCHÉES
D'après les mesures dans les sédiments côtiers et l'eau de mer, "les concentrations ne devraient pas avoir d'impact en termes de radioprotection", sur les poissons vivant en haute mer. Cependant, ajoute l'IRSN, une "pollution significative de l'eau de mer sur le littoral proche de la centrale accidentée pourrait persister dans le temps", à cause notamment du ruissellement des eaux de surface sur les sols contaminés.
"Les organismes benthiques [vivant près des fonds marins] ainsi que les poissons au sommet de la chaîne alimentaire", sont, dans la durée, les plus sensibles à la pollution au césium, relève l'IRSN, invitant à poursuivre une surveillance des espèces marines pêchées dans les eaux côtières. La radioactivité du césium 137 diminue de moitié tous les trente ans.