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Le parquet de Tokyo a décidé de ne pas donner suite à une plainte d'habitants de la préfecture de Fukushima qui voulaient poursuivre pour négligence devant la justice criminelle les dirigeants de Tepco, l'entreprise qui gère la centrale accidentée, et le gouvernement japonais de l'époque.
Les résidents et militants à l'origine de la plainte ont néanmoins le droit de la reformuler et de la soumettre de nouveau au parquet. De nombreuses autres plaintes devant la justice civile sont en cours, ce qui signifie que la justice est loin d'en avoir fini avec cette affaire.
PAS DE NÉGLIGENCES PROFESSIONNELLES
Dans cette plainte particulière toutefois, les procureurs ont estimé que la catastrophe nucléaire de Fukushima de mars 2011 ne pouvait pas être imputée aux négligences professionnelles d'un certain nombre de responsables.
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Les plaignants avaient demandé au parquet de poursuivre non seulement les dirigeants de la compagnie gérant le site, Tokyo Electric Power (Tepco), mais aussi l'ancien chef de la Commission de sûreté nucléaire et l'ancien premier ministre Naoto Kan, ainsi que plusieurs de ses ministres.
Ils reprochaient à ces divers responsables d'avoir tardé à dévoiler des données sur l'ampleur de la contamination radioactive issue de la centrale de Fukushima Daiichi (220 kilomètres au nord-est de Tokyo), dont les systèmes de refroidissement avait été coupés après le passage d'un tsunami le 11 mars 2011.
Les plaignaient arguaient aussi du fait que ces dirigeants n'avaient pas prévu de mesures de protection suffisantes pour faire face à un raz-de-marée.
PLUS DE 1 400 RÉSIDENTS MORTS
Au final, ils estiment que ces diverses erreurs ont entraîné la mort de nombreux résidents des environs. Si personne n'est mort officiellement des radiations émises après l'accident, la préfecture de Fukushima a estimé en juin que plus de 1 400 résidents de la région étaient morts des suites de la catastrophe, en raison des mauvaises circonstances de leur évacuation, de la dégradation de leurs conditions de vie ou par suicide.
Le parquet a toutefois statué que Tepco ne pouvait pas prévoir un séisme et un tsunami de cette ampleur. Le tremblement de terre au large des côtes nord-est du Japon avait atteint la magnitude 9 et le tsunami avait largement dépassé les 10 mètres de haut.
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