Le désastre de Fukushima aurait pu être évité, selon Bernard Bigot, administrateur général du CEA (Commissariat à l'énergie atomique). «Il était nécessaire d'injecter de l'eau de mer dans un délai de 6 à 12 heures [après le séisme] et je pense qu'il était physiquement possible d'éviter l'accident», a notamment déclaré Bernard Bigot, cité par le journal japonais Mainichi. Toujours selon Bigot, c'est seulement aujourd'hui que l'on dispose de données suffisantes sur le déroulement de l'événement pour savoir que la catastrophe était évitable.
Le séisme a touché la centrale de Fukushima le 11 mars à 14 h 46, heure locale, provoquant l'arrêt des réacteurs alors en fonction. Le tsunami a inondé l'installation moins d'une heure après, entraînant la perte de toutes les alimentations électriques et l'arrêt des systèmes de refroidissement. Le cœur d'au moins un des réacteurs aurait commencé à fondre dans les heures suivantes. Le refroidissement par injection d'eau de mer n'a commencé que le lendemain, 12 mars, alors que le cœur du réacteur n°1 était déjà très abîmé et que ceux des réacteurs 2 et 3 avaient probablement partiellemment fondu.