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Blog de la délégation des Alternatifs à Tunis du 26 au 30 mars 2013
De nombreuses organisations étaient représentées à l’Assemblée des mouvements sociaux dans une chaude ambiance militante et festive.
Fathi Chamkhi est intervenu au nom des mouvements tunisiens pour indiquer qu’après deux ans de révolution, la Tunisie résistait toujours et qu’elle avait ouvert une brèche dans le capitalisme mondial.
La présidente du mouvement de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Ahlem Beladj, a déclaré qu’il n’y avait pas de révolution sans féminisme. Josie Riffaud de Via Campesina a également souligné que le monde rural et les femmes étaient les premières victimes du capitalisme. La camarade tunisienne qui animait l’assemblée et représentait la marche mondiale des femmes est allée dans le même sens.
La jeunesse tunisienne et altermondialiste était fortement représentée. L’assemblée s’est terminée dans un joyeux concert de chants et slogans anti-impérialistes.
Philippe Gasser et Bernard Macret
Publié dans Billet | Aujourd’hui, vendredi 29 mars, s’achevait la troisième journée des ateliers. Au total, ce sont près d’un millier d’activités autogérées qui se seront tenues au cours de ce forum. Ce matin, les Alternatifs animaient un atelier : « Education : quel école pour l’émancipation ? » qui a été un succès numérique et qualitatif, introduit par nos camarades, Bruno Della Sudda et Pedro Mesas de los Alternativos (Etat espagnol) et en co-animaient un autre avec Transform intitulé : « Appropriation sociale et autogestion », introduit notamment par Richard Neuville, nous y reviendrons demain.
En fin d’après-midi, les assemblées de convergence ont débuté et l’Assemblée des mouvements sociaux s’est tenue dans une ambiance surchauffée et combative. Demain matin, samedi 30 mars, les assemblées thématiques se poursuivront et l’après-midi se déroulera la marche de solidarité avec le peuple palestinien dans le cadre de la journée de la Terre, à laquelle les Alternatifs participeront.
Avant même de tirer un bilan collectif de ce forum, il est permis d’affirmer que ce FSM a été un succès en termes de participation (50 000 personnes) et d’organisation. La présence tunisienne aura été significative et ce forum aura permis aux militant-e-s du monde entier de manifester sa solidarité au peuple tunisien et aux mouvements sociaux.
RN
Dynamique des femmes et femmes dynamiques au FSM
Tout au long de ce forum, les femmes étaient très présentes tant par leur participation que par le nombre d’ateliers abordant les thématiques féministes. L’assemblée des femmes a même ouvert le Forum Social Mondial de Tunis renouant ainsi avec la tradition altermondialiste. Elle était à l’initiative de l’Association des Femmes Démocrates Tunisiennes et de la Marche Mondiale des Femmes. Dans une ambiance dynamique , effervescente et combative , plus d’un millier de personnes hommes et femmes ont repris en chœur des slogans internationaux : el pueblo unido, free free Palestine , le peuple veut savoir qui a tué Chokri Belaid , so so so solidarité avec les femmes du monde entier… Les prises de paroles étaient donc un peu difficiles dans une atmosphère plus proche de la manifestation que d’un débat.
Les revendications des femmes que ce soit celles des tunisiennes, des égyptiennes , palestiniennes sénégalaises , polonaises, brésiliennes vont toutes dans le sens de la recherche de plus de démocratie, de liberté et de droits pas uniquement pour les femmes d’ailleurs mais pour toute la société. Elles luttent partout dans le monde contre la double oppression patriarcal et capitaliste.
En Tunisie , comme en Egypte , elles ont joué un rôle important dans la révolution comme dans les événements qui l’ont précédée mais elles sont aujourd’hui inquiètes. Dans cette phase de transition post-révolutionnaire, elles se sentent exclues des processus constituants ou mal représentées et les premiers signes donnés ne vont pas dans le sens de l’égalité hommes femmes. Ainsi, en Tunisie il a fallu une très forte mobilisation des femmes et de la société civile pour combattre le projet d’article de la constitution visant à rendre la femme « complémentaire » de l’homme plutôt que son égale.
Depuis l’Indépendance, les droits des femmes étaient dans la loi (code du statut personnel) sans garantir pour autant l’égalité. Aujourd’hui, avec l’arrivée au pouvoir d’Ennahdha, l’écriture d’une nouvelle constitution risque d’ouvrir une brèche permettant de remettre en cause les acquis et d’empêcher l’avènement de nouveaux droits notamment sur le plan politique.
La dynamique des mouvements sociaux et en particulier féministes doit permettre de résister aux attaques et d’obtenir de nouvelles avancées. Rien n’est joué, la révolution est encore en cours.
Florence Ciaravola et Nathalie Marcu
Nouvelles constructions à gauche
« Les nouvelles constructions à gauche pour dépasser le fractionnement » : l’atelier proposé par Transform ! et Espace Marx a tenu ses promesses malgré l’absence dommageable de dernières minutes du Front Populaire de Tunisie pourtant annoncé.
Cet atelier a d’abord été l’occasion pour Theano Fotiou, députée de Syriza, d’évoquer la situation dramatique de la Grèce, les récentes grèves dans ce pays dont la Troïka a programmé la destruction, mise en œuvre par la politique d’hyper-austérité de la coalition de la Nouvelle Droite, du PASOK et de DIMAR (Gauche Démocrate). Les propositions alternatives de Syriza, notamment sur sa conception du traitement de la dette et son rôle d’opposition au parlement et au mémorandum, ont été mentionnées. En tant qu’alliance de la gauche radicale dont le KKE (PC orthodoxe) et l’essentiel de l’extrême gauche trotskiste restent à l’écart, Syriza incarne à l’échelle de masse les résistances et l’alternative, défend et favorise les pratiques alternatives de celles et de ceux qui, dans les décombres, reconstituent les circuits d’échanges et de solidarité et tentent d’inventer les réponses pratiques de résistances à l’hyper-austérité.
Babacar Diop, membre du Forum social africain, a évoqué la situation au Sénégal en insistant sur la dynamique d’une coalition rassemblant toute la palette des forces de gauche de son pays.
Ce fut au tour de Pierre Laurent, en tant que président du Parti de la gauche européenne (PGE – rassemble une partie des forces de gauche des différents pays d’Europe et plusieurs composantes du Front de Gauche en France) de prendre la parole. Il a d’abord rappelé l’ampleur des mutations à l’échelle planétaire des trente dernières années et signalé l’importance nouvelle de l’écologie dans les défis du XXIème siècle, avant d’insister sur la nécessité de repérer les nouveaux problèmes, de réfléchir à de nouvelles réponses et d’élargir les alliances susceptibles de proposer ces nouvelles réponses, au-delà des seules forces du PGE. Celui qui est aussi le secrétaire du PCF a saisi l’occasion de rappeler la brève histoire du Front de Gauche : celui est présenté comme la réponse unitaire à la nécessité de donner un prolongement politique à la victoire du Front de Gauche contre le projet de TCE en 2005. Pierre Laurent a insisté sur le fait que la dynamique du Front de Gauche implique à la fois pluralisme et ouverture de sa part, rappelant que ce dernier n’est pas un parti et précisant le passage de trois composantes originelles à neuf aujourd’hui. Enfin, Pierre Laurent a annoncé le projet du PGE de mettre sur pied un forum des alternatives à l’échelle européenne et de renforcer sa coopération avec le Forum de Sao Paulo (organe de liaison des différentes composantes de la gauche Indo-Afro-Latino-Américaine).
Ensuite ce fut Obey Ament (Espace Marx Amérique Latine) qui évoqua les liens existants entre les différentes forces politiques de la gauche latino-américaine raccordés au contexte politique globale de cette région du monde marquée par de profonds changements depuis près de deux décennies.
Enfin, pour le rendez-vous d’Athènes les 7 et 8 juin, Walter Baier (Transform!) a rappelé la démarche et l’objectif de l’Alter Summit. Ce processus est conduit par les mouvements sociaux et les forces syndicales avec le soutien des forces politiques dont le PGE.
Un rendez-vous qui a donné l’occasion d’un débat avec la salle, avec des questions portant notamment sur l’Alter Summit, les projets annoncés par Pierre Laurent et le devenir en question du Forum Social Européen.
Bruno Della Sudda
Projet d’un logo mondial pour l’urgence et la justice climatique
Fait nouveau, pour la première fois dans un FSM se tenait à Tunis un ESPACE CLIMAT qui a organisé un grand nombre de réunions et d’ateliers. Et pour manifester l’importance de cette thématique à l’initiative de plusieurs personnalités participant à la dynamique de forums sociaux mondiaux (Susan George, Naomi Klein, Bill Mikibeen, Wanjira Mathai, Paul Nicholson, Bobby Peek, Adolfo Perez Esquivel, Vandana Shiva, Pablo Solon) a été proposé la création d’un logo mondial pour l’urgence et la justice climatiques.
Sur les cinq continents des millions de gens luttent, se mobilisent contre les causes du changement climatique. Ils réclament un nouveau modèle de société et d’économie qui respecte la nature et ses grands équilibres, qui protège les populations et en particulier les plus démuni-e-s. Il leur a semblé qu’il était temps que naisse un symbole unifiant toute ces voix, toutes ces mobilisations et donc qu’il fallait imaginer un logo permettant de rendre visible en tout lieu et à tout moment l’urgence et la justice climatiques. Pour être le symbole mondial et unificateur nécessaire, un tel logo ne doit être rattachable à aucune culture, langue ou alphabet particulier. Et encore moins à une quelconque organisation. Il doit pouvoir être reproduit avec les moyens ou l’absence de moyens de chaque personne sur la planète.
Nous n’avons qu’une planète ! Aussi devons nous faire fleurir des milliers de discussions et des millions de prises de conscience sur l’urgence de se mobiliser pour lutter contre la crise climatique et les conséquences dramatiques qu’elle représente pour les générations futures.
Roland Mérieux
OSER A NO-VOX !
Depuis plusieurs années, No-Vox, la voix des « sans », crée son réseaux essentiellement axé sur le logement: mal logés, SDF, expulsions et ce, de forum en forum, dans maintenant nombre de pays.
Si souvent ce sont de petits collectifs locaux, ceux-ci se regroupent eux aussi en réseaux dans leur propre pays.
A cet atelier, nombre de pays avaient des représentants et je pense utile de les citer: Japon, Portugal, Chili, Burkina Faso, Benin, Mali, Brésil, Maroc, Tunisie, Brésil, Canada, et bien sur France.
Si le réseaux existe beaucoup par le « net », il y a aussi de nombreux déplacement depuis la France pour les aider à construire leur collectif. L’un des grands principes d’action est le soutien aux expulsés, aux déguerpis en Afrique, par les envois de mail venant du monde entier et ce au ambassades ou ministères et ça marche !
Les conditions sont si différentes par pays qu’il serait fastidieux, en dehors d’une thèse comparative de les détailler. Du juridique aux us et coutumes, de l’existence de cadastre à l’histoire, chaque pays a ses complexités. C’est donc sur le principe des droits humains au logement que se fonde l’action.
Les tours de parole ont été optimistes quant à la montée en force des mouvements face à des situations aussi dramatiques les unes que les autres: déguerpis en plein Bamako mais blocage du plan d’urbanisme « à l’occidentale », occupation au Portugal pour reloger les retraités expulsés, multiplication des anecdotes de prostitution pour payer les loyers au Canada, emprisonnement de deux militants japonais pour avoir simplement dit à la police qu’ils tuaient en expulsant, manifestation monstre actuellement au Chili…
En France nous savons la compétence du DAL en rapport avec la réalité des forces ; ce modèle s’exporte bien !!!
ALAIN MARCU.
La question amazighe au Maghreb
Les Imazighen, appelé longtemps berbères, forment la population originelle du nord de l’Afrique, du fleuve Sénégal et des Canaries jusqu’à la rive occidentale de la vallée du Nil. La revendication de la reconnaissance de la langue amazighe, déjà ancienne en Algérie (printemps « berbère » en 1980) et au Maroc, s’est réveillée en Tunisie et en Libye avec les révolutions.
En Libye, la population amazighe (10 à 20 % de l’ensemble selon les estimations) était totalement marginalisée à l’époque de la dictature où Kadhafi considérait que tous les Libyens étaient arabes. La revendication amazighe, longtemps bridée, s’est montrée au grand jour avec la révolution et les Imazighen libyens réclament une place dans la société comme dans le pouvoir.
En Tunisie, la population amazighe est très faible (à peine 2%) et très dispersée dans le pays. C’est le pays où la culture amazighe est la plus menacée. Plusieurs associations ont été constituées récemment mais elles se heurtent au pouvoir d’En-Nahda qui les insulte en les traitant de « sionistes » et de « franc-maçons » !
Le mouvement amazigh s’est donné, il y a une quinzaine d’année, une structure internationale, le congrès amazigh mondial que les révolutions tunisienne et libyenne ont redynamisé. Cette dynamique du mouvement amazigh se manifeste en particulier par la généralisation de la fête du début printemps appelée yennayer.
Jacques Fontaine
Un sujet « bateau » qui ferait bien de naviguer dans la tempête libérale !
Le sujet est récurent dans les forums divers, mondiaux ou européens: <comment créer des passerelles entre les mouvements de type « occupy », « indignés » et autres « luttes des sans » et les organisations traditionnelles (entendez anciennes ou syndicales)>.
Voilà ! j’ai compilé les sujets de deux ateliers, initiés par ATTAC et le réseau « Transform » où les participants étaient pour beaucoup les mêmes, aussi bien dans l’assistance qu’à la table.
Pour les organisations, beaucoup sont déjà dans le processus « Altersommet », lui même issu de la JSC (Joint Social Conférence) qui est un tour de table européen d’organisations syndicales et d’associations « représentatives » comme la « marche européenne des chômeurs », la LDH, SNU-FSU, Solidaires, ATTAC…
Cela fait un peu poupée russe de réseaux unitaires, certes, mais réponds au besoin d’une réaction européenne des peuples aux attaques de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler la « Troïka «
Étaient là les mouvements, ou plus exactement, se présentant comme des « individus participant à », Occupy Espagne, des Indignés (France), une coordination grecque, des étudiant québécois.
La multiplication de ces rencontres peut paraître lancinante mais les suspicions de part et d’autre sont importantes. Comme exemple je citerais les étudiants canadiens qui sont très remontés contre les syndicats. En effet, la seule réponse, à leur mouvement énorme contre l’augmentation des frais d’inscription étudiant, a été des lois anti manifestation d’une rigueur rare! Tous les partis, du centre à la gauche ont réagis et infléchis leur position mais aucun syndicat !
Une grande incompréhension aussi est sur les temps de réaction et de mobilisation entre syndicats et mouvements. Les structures, les syndicats, sont plus lents, ils ont leur propre calendrier, leurs priorités et aussi plus des difficultés à mobiliser souvent. Quant aux mouvements eux n’ont pas ces contraintes et sont facilement réactifs, grâce aussi à leur culture des réseaux sociaux.
(Même les organisations de chômeurs comme AC!, APEIS ou MNCP, sont en butte à cette suspicion)
Des collectifs de quelques personnes qui peuvent bousculer leur calendrier, lancer un appel du jour pour le lendemain via le « net » et pensent que la terre entière est au courant. Leur travail au quotidien est largement positif, réactif, mais pas toujours régulier notamment lorsqu’il s’agit de tenir des permanences
Les rencontres et autre forum semblent fastidieux, mais que faire d’autre que de se rencontrer encore et encore pour aplanir les incompréhensions. Gageons que la manifestation européenne prévue à Athènes le 5 juin, initiée par l’Altersommet rassemblera toutes ces composantes et qu’il en sera de même pour celle à Francfort en juillet à la BCE, à l’initiative des réseaux « Occupy » et Indignés.
En conclusion du débat, Emmanuel Wallenstein, fit consensus en faisant un historique plein d’espoir des fluctuations du mouvement social dans les luttes, les fronts unis divers et des mouvements populaires en donnant bien sur comme dernier exemple ce qu’il est convenu d’appeler « le printemps arabe ».
Alain Marcu
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Le doyen Kazdaghli (au centre)
Le procès du doyen Kazdaghli à nouveau reporté
A l’automne 2011, des salafistes tunisois ont occupé pendant un mois la faculté de la Manouba pour demander un lieu de prière interne à la faculté et l’autorisation de porter le niqab pour les étudiantes pendant les cours et les examens. Ces deux propositions, conformément à la loi tunisienne, ont été rejetées par le conseil scientifique de la Manouba, comme elles ont été refusées par les autres universités. En mars 2012, les salafistes ont remis la pression en brulant un drapeau tunisien dans la faculté et en le remplaçant par leur drapeau noir. Quelques jours plus tard, deux étudiantes en niqab sont entrées dans le bureau du doyen Kazdaghli et ont commencé à le mettre à sac tandis que leurs complices jetaient des cailloux, brisant les vitres du bureau. Le doyen a porté plainte contre les deux étudiantes qui, à leur tour, ont porté plainte pour une prétendue gifle et ont produit un faux certificat médical.
Lors d’une première audience, la plainte des étudiantes -pour laquelle Habib Kazdaghli ne risquait qu’une peine légère- a été requalifiée à la demande du parquet (sur ordre du ministère et du pouvoir nahdiste) ; désormais Habib Kazdaghli risque 5 ans de prison pour une gifle qu’il n’a pas donnée. Le procès a été repoussé plusieurs fois. Habib Kazdaghli a participé à l’université d’été des Alternatifs à Méaudre en août dernier. Les enjeux de ce procès sont centraux dans la situation politique de la Tunisie actuelle, aussi bien pour l’université que la justice :
- La liberté d’enseigner sans pression politique, idéologique ou religieuse : il n’est pas acceptable qu’un courant politique, rétrograde et antiscientifique de plus, impose son idéologie aux universités,
- La liberté de la justice : le cordon soumettant les magistrats à la hiérarchie gouvernementale hérité de Ben Ali doit être définitivement coupé.
Hier, 27 mars, une conférence de presse a été donnée dans le cadre du FSM. Les Alternatifs y ont apporté leur soutien au doyen. Aujourd’hui, 28 mars, une délégation était présente à la manifestation devant le tribunal de la Manouba et nous avons appris que, suite à la grève des magistrats qui demandent la fin de la tutelle du pouvoir sur la justice, le procès a été reporté au 4 avril.
Jacques Fontaine
Les Grands travaux inutiles, imposés et nuisibles au Magreb.
NON au TGV Tanger Rabat Casablanca
Le Maroc consacre aujourd’hui une part importante de ses ressources financières à une entreprise dont le bénéfice est pour le moins discutable pour les populations. Le coût total du projet annoncé représente 25 milliards de Dirhams (un peu moins de 5 milliards d’Euros) et ceci sans compter les déficits prévisibles d’exploitation et les éventuels surcoûts des travaux une fois le projet arrivé à son terme.
Pour se donner une idée, cela représente à ce jour l’équivalent de la construction de 25 000 écoles en zone rurale ou 3 000 lycées en zone urbaine ou 25 grands centres universitaires hospitaliers totalement équipés d’une capacité globale de 22 000 lits ou 16 000 kilomètres de routes rurales.
Ces quelques exemples montrent la monstruosité de ce projet qui va entrainer l’expulsion de plusieurs milliers de petits paysans exploitants des terres fertiles qui n’auront pour seule solution que de partir ou vivre dans la misère dans les faubourgs des grandes villes.
Bien entendu, un tel projet est pris sans concertation ni débats publics avec les habitants. Il ne prend par ailleurs aucunement en compte ses conséquences sur l’environnement et les écosystèmes.
Ce projet est d’autant plus aberrant qu’il existe une voie ferrée Tanger Rabat Casablanca qui pourrait être modernisée pour un coût financier et environnemental bien moindre.
Une question se pose : à qui profite le crime sinon aux gros investisseurs du BTP, au système bancaire (y compris les banques françaises) et aux dirigeants du pouvoir marocain.
De multiples associations (Attac, Transparency, ….) et des citoyens marocains se mobilisent depuis des mois contre ce projet néfaste et nuisible.
Roland Mérieux
Le Tribunal Russel pour la Palestine a rendu ses conclusions et les présente au FSM de Tunis
Reprenant une initiative prise lors de la guerre du Vietnam pour « juger » – certes de façon symbolique mais en se basant sur les règles du droit international – les crimes commis par les Etats-Unis, un certain nombre de personnalités ont constitué un Tribunal Russel pour la Palestine (TPR). Ce TPR a tenu 4 sessions préalables (Barcelone mars 2010, Londres novembre 2010, Cap Town novembre 2011, New York novembre 2012) et a présenté ses conclusions et recommandations lors d’une session finale qui s’est tenue en mars 2013 à Bruxelles. Le TPR va présenter le plus largement possible ses conclusions. Il a décidé de mettre en avant les éléments suivants :
- les violations particulières du droit international commises par Israël
- les principales caractéristiques du régime israélien : apartheid et sociocide
- les responsabilités des états en particulier des USA qui assistent Israël dans ses violations du droit international
- la même responsabilité des organisations internationales (ONU et UE)
- la responsabilité des entreprises privées qui assistent Israël dans ses violations du droit international
Enfin le TPR propose un certain nombre d’actions à mettre en œuvre tant en terme de soutien militant que sur le plan institutionnel et en particulier celles-ci :
- il encourage le plus de personnes possible à se rendre en Palestine pour voir de leurs propres yeux le quotidien des Palestiniens.
- il lance un appel international urgent à tous les acteurs politiques et à la société civile pour qu’ils fassent pression sur Israël afin que celui-ci mette un terme à ses violations du droit international et pour qu’ils fassent pression sur le secrétaire général de l’ONU afin que celui-ci utilise tous les moyens dont il dispose pour forcer Israël à démanteler son système d’apartheid qui s’applique actuellement à l’ensemble du peuple palestinien.
- la Palestine est à présent en mesure de signer et de ratifier le statut de la cour pénal internationale et doit donc devenir un membre à part entière de celle-ci.
- en tout état de cause le TPR demande au procureur de la CPI de se déclarer compétent pour la Palestine.
- de façon similaire le TPR appui les appels lancés par la société civile palestinienne pour que la Palestine ratifie les autres conventions internationales.
- l’Assemblée générale de l’ONU devrait réinstaurer le comité spécial contre l’apartheid de l’ONU et devrait convoquer une session extraordinaire pour examiner la question de l’apartheid à l’encontre du peuple palestinien.
- il demande aux organes concernés de l’UE de mettre en œuvre la résolution du parlement européen exigeant la suspension de l’accord d’association UE-Israël.
- il est demandé à l’UE d’interdire tout commerce avec les colonies de peuplement.
- les USA doivent mettre fin à leur soutien accordé à Israël qui les rend directement complice d’une très vaste gamme de violations du droit international commises par Israël.
- le TPR se joint à l’appel lancé par le mouvement BDS pour le boycott d’un certain nombre d’entreprises.
- enfin le TPR demande de traiter la question des prisonniers palestiniens de toute urgence.
Henri Mermé
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Forum social mondial Santé
En préouverture du FSM s’est tenu le 5 éme Forum Social Mondial de la Santé et de la Sécurité Sociale, en présence de nombreux participants de 4 continents, et notamment d’Armando De Negri, secrétaire général de l’organisation, pour le Brésil à l’origine de cette manifestation et du Dr Aziz Rheli , coordinateur pour la Tunisie et le Maghreb.
Deux thèmes principaux ont été abordés, concernant le financement de la sécurité sociale et de la protection sociale (dans les pays où elle peut exister !), et le développement d’une Sécurité Sociale Universelle dans tous les pays, dans les suites de la conférence mondiale de Brasilia (décembre 2010). Un communiqué final a enfin été élaboré par les participants au terme de ce FSMS.
Philippe Gasser
Atelier pour la consolidation d’un réseau contre le gaz de schiste
A la suite des rencontres de Marseille (Forum alternatif mondial de l’eau) et de Rio (Rio+20), un atelier a été programmé dans le cadre du FSM de Tunis afin de consolider un réseau international. Les objectifs étaient d’échanger des informations sur la situation et les dynamiques de résistances dans différents pays et de formuler des propositions à l’Assemblée de convergences afin d’envisager des actions internationales.
Plusieurs interventions se sont succédées pour aborder les problématiques locales : Etat espagnol, Etats-Unis, France, Québec mais également en Tunisie où plusieurs interventions ont permis de confronter des positions différentes.
Le monde arabe est concerné du Maroc à la Jordanie où de nombreux projets d’exploration et d’exploitation sont envisagés et l’Algérie vient de se prononcer par voie législative et de signer un accord d’exploitation. En Tunisie, compte tenu du stress hydraulique, les conséquences d’une exploitation aurait des conséquences écologiques importantes. La campagne d’opposition menée principalement par des associations environnementales par un lobbying auprès de députés de l’Assemblée constituante et de membres du gouvernement a été efficace et un projet de prospection concédé à Shell a été gelé. Comme dans différents pays, l’accès à l’information est compliqué et il n’existe pas encore de coordination nationale. Cette difficulté est accentuée car la population tunisienne a pour l’instant d’autres préoccupations et d’autres combats prioritaires.
Dans l’ensemble des pays, les collectifs doivent parvenir à démontrer que l’activité du gaz de schiste n’est pas rentable. Par ailleurs, les compagnies pétrolières ont compris qu’en Europe il existe des contraintes auxquelles elles ne sont pas forcément prêtes à se plier, c’est pourquoi elles privilégient les investissements dans d’autres pays.
En conclusion, il est proposé de mobiliser le 19 octobre prochain lors de la journée mondiale contre l’exploitation du gaz de schiste et de lier ce combat aux campagnes pour le droit de l’eau et la souveraineté alimentaire comme élément commun et de revendiquer une transition énergétique en rupture avec la logique actuelle.
L’assemblée de convergences de samedi devrait entériner ces propositions.
Richard Neuville
Call center…Cold center.
C’est à l’initiative de Solidaire et plus particulièrement de Sud PTT que nous avons pu assister à la 1ère rencontre de travailleurs des Call Center de Tunisie, du Maroc, de Belgique et de France.
La « fête » avait commencé la veille par une manifestation devant le siège d’une des grosses entreprises françaises qui avait commencé le licenciement de camarades « organisés ». Cette répression est courante mais emblématique en l’absence d’un « droit du travail » et où si le CDI existe, le licenciement est facile et rapide.
Nous avons eu, pendant la réunion, la bonne nouvelle que la direction acceptait une médiation.
Nous reviendrons avec plus de détail sur le quotidien de travailleur(e)s, leur salaires et les conditions de travail.
Juste une anecdote pour aujourd’hui, les travailleurs belges veulent faire reconnaître les problèmes de corde vocales comme « accident du travail ». Ce n’est pas un gag, 8 heures par jour sans pause, les appel les uns derrière les autres dans un local mal ventilé…
Alain Marcu
La question du Sahara occidental au Forum Social Mondial de Tunis
Comme lors du précédent Forum Social Mondial à Dakar, le Front Polisario est représenté à Tunis par une forte délégation animant plusieurs ateliers. Lors du premier atelier qu’il animait a été rappelé les principales revendications du peuple saharoui résumées sur une banderole ornant la salle où se déroulait la réunion : « Toutes et tous pour la liberté, la dignité, la démocratie et la justice au Maghreb. Toutes et tous pour un référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental. » L’intervention liminaire suivie de nombreux témoignages de militant-e-s du Front Polisario rappelait sa principale revendication : le respect du droit international.
En raison du non respect de la résolution 1314 de l’ONU de 1960 prônant un référendum d’autodétermination, le Front Polisario s’est lancé dans la lutte armée en 1975, suite à la « marche verte », et y a renoncé quelques années après. Et plus de 50 ans après, ce référendum n’a toujours pas eu lieu et pendant ce temps là le gouvernement marocain organise un peuplement important du Sahara occidental par ses propres ressortissant-e-s et mène une répression souvent sanglante du peuple saharoui. Les droits légitimes du peuple saharoui sont à l’instar de ceux du peuple palestinien totalement niés bien que ayant fait l’objet de plusieurs résolutions de l’ONU. Dans les deux cas le droit international n’est qu’une coquille vide. Lors d’autres séminaires, la question des droits légitimes du peuple saharoui continuera d’être évoquée. Il est fort heureusement heureux de noter que contrairement à ce qui s’était passé lors d’autres forums ce premier séminaire n’a pas fait l’objet d’un sabotage de la part de nervis au service de Mohammed VI.
Henri Mermé
Révolutions au XXIème siècle : temps courts ou processus de révolution longue ?
Les Alternatifs organisaient ce mercredi après-midi un atelier autour de la thématique de la révolution longue, thème majeur de réflexion dans notre mouvement.
Bruno Della Sudda a introduit la discussion en présentant les enjeux et les conséquences stratégiques d’une approche des processus révolutionnaires passés, présents et futurs en terme de révolution longue, faites d’une accumulation de ruptures plus ou moins radicales et importantes. Dans ce cadre les pratiques autogestionnaires et les éléments de pouvoir populaire prennent toute leur importance comme moyens d’éviter la confiscation du processus révolutionnaire. L’autogestion comme but, chemin et moyen.
Cet atelier a été l’occasion d’un échange très riche et fructueux avec des militant-e-s tunisien-ne-s, espagnol-le-s et italien-ne-s qui a surtout porté sur les processus en cours en Amérique Indienne-Africaine-Latine et dans le monde arabe en pointant à la fois les avancés mais aussi les limites et les remises en cause. La nécessité d’un soutien internationaliste à la révolution tunisienne et à tous les processus révolutionnaires a été affirmée avec force par toutes et tous notamment autour d’une mobilisation pour l’annulation de la dette de la Tunisie et plus largement de toute les dettes illégitimes.
Arthur Leduc
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C’est symboliquement place du 14 janvier sur la principale avenue de Tunis, avenue Habib Bourguiba, qu’a débuté la traditionnelle manifestation d’ouverture du FSM 2013.
14 janvier 2011, date de la fuite du dictateur Ben Ali pour l’Arabie Saoudite, moins d’un mois après le soulèvement démocratique du peuple tunisien à la suite de l’immolation du jeune chômeur Mouhamad Bouazizi pour protester contre la situation économique, sociale et répressive de son pays. Date symbolique du déclenchement des révolutions arabes.
C’est par un beau soleil que s’est déroulée cette manifestation chaleureuse et dynamique regroupant environ 20 000 manifestantes et manifestants venant des 4 coins du monde. Certes en raison de l’éloignement, l’Asie et l’Océanie étaient peu représentées, mais il y avait des délégations venant des Amériques ; celle du Sud avec la CUT brésilienne et des représentant-e-s du Québec. L’Afrique sub-saharienne était représentée en particulier avec une délégation de l’assemblée populaire des femmes africaines. De nombreux groupes du Maghreb étaient présents, venant d’Algérie et du Maroc ; ces derniers étant – comme lors du précédent forum à Dakar – fort nombreux. Etaient également représentée une forte délégation du Front Polisario (1).
L’Europe participait en nombre à cette manifestation. Italiens du syndicat CGIL et de l’association ARCI, belges de la FGTB, espagnols de l’UGT et catalans de l’IAC, quelques anglais, allemands et aussi des grecs derrière la banderole de l’Altersummit.
La représentation la plus importante provenait de France : Associations (Survie, Crid, CCFD, mouvement de la paix, ATMF …) ; gros cortège de Solidaires, quelques drapeaux de la CGT et même de la CFDT ! A noter la présence de trois organisations politiques PCF, NPA et Les Alternatifs, les drapeaux de notre mouvement étaient pour cette occasion les plus nombreux.
Les grandes associations internationales étaient bien représentées, en particulier OXFAM, le CADTM et ATTAC. Enfin, il y avait un cortège particulièrement dynamique de la Marche mondiale des Femmes reprenant en choeur son traditionnel slogan : So – So – So – Solidarité, avec les femmes du monde entier !
Les tunisiennes et tunisiens participaient également à cette manifestation certains ayant comme mot d’ordre « A bas la dictature, A bas le capital », mais apparaissaient peu dans des cortèges organisés. Il y avait cependant une importante délégation du Front Populaire qui regroupe l’ensemble des partis de la gauche tunisienne.
Henri Mermé
(1) La présence simultanée d’une importante délégation du Front Polisario et de groupes provenant du Maroc fait craindre aux organisateurs que les scandaleux incidents perpétrés lors du FSM de Dakar par des nervis du régime marocain à l’encontre des représentants du Front Polisario ne se renouvelle. Espérons qu’il en sera tout autrement !
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A l’initiative de RAID Tunisie et de certains partis membres du Front Populaire, une rencontre internationale s’est tenue les 23 et 24 mars 2012 (week end précédent le FSM à Tunis). Elle a réuni des délégations de différents pays du Bassin méditerranéen. Elle s’est déroulée en trois temps : le 23 après-midi, plusieurs exposés et débats ont traité de la situation de la dette et leur conséquences, d’une part, en Tunisie et en Egypte, d’autre part, dans l’Etat espagnol, en Grèce et au Portugal ; puis la matinée du 24 les alternatives et les ripostes possibles ont été débattues pour aboutir à une déclaration commune ; enfin, un grand meeting populaire s’est tenu au palais des congrès le dimanche après-midi.
Nous avons pu mesurer, grâce aux témoignages de nombreux pays : Tunisie, Egypte, Algérie, Maroc, Liban, Palestine, Syrie mais aussi Grèce, Espagne et Portugal, à quel point les gouvernements de ces pays s’alignent sur les recommandations des institutions financières internationales en imposant des politiques d’austérité qui ont des conséquences extrêmement graves pour les populations. Les pouvoirs qui ont succédé aux dictatures renversées ont poursuivi les recettes néolibérales avec pour conséquences l’aggravation de l’endettement, l’incapacité à réduire les inégalités et à développer des programmes sociaux et économiques en réponse aux aspirations populaires qui se sont exprimées lors des révolutions.
Dans les pays du nord, nous connaissons mieux la situation avec les exemples de la Grèce, de l’Etat espagnol et du Portugal, suivi par Chypre aujourd’hui où la Troïka, avec l’Union européenne, impose des politiques d’austérité remettant en cause le compromis social déjà bien attaqué.
Eric Toussaint pour le CADTM a montré que la résistance à l’endettement et aux institutions internationales est possible ainsi que le montrent les exemples de trois pays : l’Argentine, l’Equateur et l’Islande qui ont suspendu le remboursement de la dette ou décidé de ne pas la payer.
La discussion autour du texte final a montré une forte volonté de poursuivre ces rencontres, qui sont très importantes pour nos camarades arabes car elles permettent d’échanger sur la situation et sur les moyens de mobiliser les populations autour de cette question fondamentale qu’est le paiement de la dette. Ce réseau en construction est également important pour fédérer des organisations de l’ensemble de la Méditerranée, y compris des pays qui comme la France sont des créanciers en particulier de la dette tunisienne. Des actions communes sont envisagées dans des formes à préciser.
Les Alternatifs, présents à cette rencontre (invités de dernière heure), sont signataires du Manifeste final de la rencontre méditerranéenne de Tunis et entendent s’inscrire pleinement dans ce réseau.
Le meeting populaire a réuni plus d’un millier de personnes dans une ambiance dynamique et militante, avec slogans et chants révolutionnaires. Ponctuant la vingtaine d’interventions des participants à la rencontre, plusieurs vidéos ont été projetées en hommage à Choukri Belaïd assassiné le mois dernier et à Hugo Chavez, et en souvenir des journées révolutionnaires du printemps 2011, montrant notamment la répression violente des manifestations.
Les intervenants ont été très (trop) nombreux : des représentants de l’Etat espagnol, du Portugal, de la Grèce, du Maroc, de l’Egypte, d’Algérie, de Syrie, du Vénézuela, de la Colombie, du Liban, d’Italie, d’Haïti, de Palestine. Pour la France, sont intervenus Olivier Besancenot pour le NPA et Marie-Christine Vergiat pour le groupe GUE… Le meeting s’est terminé par une intervention d’un porte-parole du Front Populaire chaleureusement applaudie.
Pour les Alternatifs, cette rencontre internationale sur la dette est très importante et le réseau en construction à l’échelle du Bassin méditerranéen doit devenir un point d’appui pour envisager des ripostes populaires aux politiques d’austérité. Cela suppose un élargissement à l’ensemble des formations de la gauche radicale qui s’opposent à ces politiques dans les différents pays.
Nathalie Marcu et Richard Neuville
Publié dans rencontres | Les Alternatifs animeront deux ateliers au FSM de Tunis :
Révolutions au XXIe siècle : Temps court ou processus de révolution longue ?
Le 27 mars de 16h à 18h30 salle D
Les révolutions du passé ont souvent pris la forme de processus étirés sur plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années parfois comme dans le cas de la révolution française commencée en 1789. Ce fut aussi le cas au XX° siècle mais la portée et l’éclat de la révolution russe d’octobre 1917, sur un moment très court, ont contribué à éclipser la révolution comprise comme un processus Les changements profonds amorcés en Amérique latine depuis deux décennies et le déroulement en cours des révolutions arabes ne remettent-ils pas à l’ordre du jour la révolution comme processus de révolution longue ? Réflexions à la lumière du printemps arabe. Co-organisation : Rouge & Vert (Journal) France et RAID (Attac-Cadtm) Tunisie.
Education : quelle école pour l’émancipation ?
Le 29 mars de 9h à 11h30 salle P33
Dans l’optique d’une société d’émancipation, basée sur les solidarités, le féminisme, l’écologie et l’autogestion, quel système éducatif voulons-nous ? Comment dès aujourd’hui commencer à transformer l’Ecole ? Comment agir avec les travailleuses et les travailleurs du système éducatif et avec les jeunes dans ce sens ? Quelles méthodes, quels contenus d’enseignement, quelle organisation du travail enseignant, quelle démocratie maintenant dans l’Ecole pour y parvenir ?
Ils co-organiseront deux autres ateliers :
Alternatives locales concrètes : types et portées avec le réseau des forums sociaux locaux
le 27 mars de 16 heures à 18 heures 30 – Salle SE6
Appropriation sociale et autogestion avec Transform, Association pour l’Autogestion
le 29 mars de 9 heures à 11 heures 30 – Salle M219
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