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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 14:21
| Par Marine Turchi

«Le débat sur ma candidature sera tranché quelque part entre fin janvier et début février, a dit Nicolas Sarkozy jeudi soir, expliquant vouloir «être président de la République jusqu'à la dernière minute». Une candidature trop tardive? Le chef de l'Etat s'en défend, et brandit les exemples de Mitterrand en 1988 et Chirac en 2002. A la différence de ses prédécesseurs lors de leur conquête d'un deuxième mandat, le président-candidat ne s'est adressé qu'à un seul électorat: le sien. A aucun moment il ne s'est écarté des fondamentaux de la droite. Une droite loin des centristes.

Nicolas Sarkozy, jeudi soir. Nicolas Sarkozy, jeudi soir.
Lutte contre l'«assistanat»
«Assistanat». Le mot a été répété maintes fois par Nicolas Sarkozy. «Moins d'assistanat, plus d'investissement», a-t-il annoncé, fustigeant «ce modèle d'assistanat qui consiste à laisser les gens chez eux». Pour lui, «la stratégie est claire: travail, innovation, formation, investissement».

La lutte contre la fraude sociale sera-t-elle l'un des thèmes de campagne de l'UMP en 2012? C'est ce que murmure ces temps-ci l'Elysée. C'est aussi ce que le chef de l'Etat martèle dans ses déplacements à travers la France (lire notre décryptage et notre reportage de sa visite en Mayenne). Le thème est en tout cas très en vogue à l'UMP depuis quelques mois. En avril, Laurent Wauquiez avait lancé une violente charge contre le RSA. Qualifiant «l'assistanat» de «cancer de la société», il avait proposé d'obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer des travaux d'intérêt général en contrepartie de leur allocation. Cinq mois plus tard, sa proposition est reprise par le rapport Daubresse.

Entre-temps, l'idée a fait du chemin dans la majorité. En juin, le député de la Droite populaire, Dominique Tian, rendait un rapport dénonçant l'ampleur des fraudes sociales en France. En juillet, Thierry Mariani ressortait la vieille proposition d'un fichage des allocataires sociaux, et le ministre du travail, Xavier Bertrand, annonçait son application «avant la fin de l'année». Une manière de contre-attaquer sur le terrain de Marine Le Pen, qui en a fait l'un de ses thèmes privilégiés.

Haro sur les fonctionnaires
Pour satisfaire son électorat, Nicolas Sarkozy n'a pas non plus ménagé les fonctionnaires. «Quand j'ai décidé qu'on ne remplacerait plus qu'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, nous avons supprimé 150.000 postes de fonctionnaires, il faut continuer», a-t-il dit, égratignant au passage son rival socialiste: «J'entends qu'on parle d'embaucher 60.000 enseignants de plus, mais avec quel argent?» Lorsque le journaliste Yves Calvi lui rappelle ses propos moquant les fonctionnaires, devant des ouvriers, lors d'un déplacement, Sarkozy «persiste et signe». Et répète, comme il l'avait fait le 20 octobre, en Mayenne, que ce ne sont pas les fonctionnaires qui pâtissent de la crise mais les ouvriers. «Quand on est ouvrier et qu'il y a du chômage partiel, le salaire est impacté par la crise, dire ça, ce n'est pas insulter les fonctionnaires», ajoute-t-il.

Ne pas «céder face à la rue»
Avec une bonne dose de culot, il a dénoncé «cette maladie qui consiste à ne penser qu'à son image» et à «se faire aimer». Lui serait le président qui «assume ses responsabilités» et prend «les mesures courageuses nécessaires». Celui qui n'a pas «cédé à la rue», aux «neuf manifestations nationales sur les retraites», aux mois de contestations «contre la réforme sur l'autonomie des universités». «Je dis aux Français: "Regardez ce qui se passe quand des pays n'ont pas fait au bon moment les réformes nécessaires"

«Je n'étais pas président de la République en 1983»

A quatre reprises – au moins – il a défendu, dans un long monologue, sa réforme des retraites. «Quand je suis devenu président j'ai découvert avec stupéfaction qu'il y avait 15 millions de retraités, et que nous devions aller chercher de l'argent à la banque pour payer les retraites»; «Quand nous avons fait la réforme des retraites avec François Fillon, tout le monde nous est tombé dessus, les syndicats, l'opposition (...) Moi je m'en moque de savoir si je vais être réélu»; «Cette réforme des retraites a protégé la France et les Français. La Grèce, l'Italie, l'Espagne n'ont pas fait de réforme des retraites»

Aligner sa fiscalité sur l'Allemagne
Augmenter les impôts? Hors de question. «Les Français doivent savoir que nous sommes le pays d'Europe qui a les impôts les plus élevés d'Europe.» Taxer davantage les plus aisés? «Nous sommes les derniers à avoir un impôt sur la fortune»; «Il n'y a pas un pays d'Europe où ceux qui ont de l'argent payent autant d'impôts qu'en France», a-t-il assuré (ce qui, en réalité, n'est plus le cas désormais).

Nicolas Sarkozy souhaite au contraire «rapprocher la France d'un système qui marche: celui de l'Allemagne». Outre-Rhin, justement, les prélèvements obligatoires et le taux de l’impôt sur les sociétés sont moins élevés. Cet alignement fiscal sur l'Allemagne pourrait surtout lui permettre de justifier la hausse du taux «intermédiaire» de TVA, idée qu'il n'a pas écartée jeudi.

 

La critique des socialistes
«C'est jamais mon genre de dire que c'est la faute des autres, je prends toute ma part de responsabilités. Mais je n'étais pas président de la République ou ministre en 1983, (ni) en 2001...»

Une phrase qui résume son intervention. Le président n'a eu de cesse de se comporter en chef de parti tapant sur l'opposition et imputant la situation actuelle à la politique de ses prédécesseurs: la retraite à 60 ans, mesure emblématique de Mitterrand en 1983, et les 35 heures, instaurées en 2001 par le gouvernement Jospin.

Jeudi soir, tout était de la faute des «35 heures». «La rupture de compétitivité de l'économie française, ce sont les 35 heures.» La «pagaille dans les hôpitaux et les usines», les 35 heures aussi. «L'affaire des 35 heures a été une folie payée par les ouvriers et les salariés les moins formés: il y a eu une délocalisation et une pression supplémentaire sur les salaires, ça a été une catastrophe sociale», a-t-il fustigé.

Nationaliser les banques? «La dernière fois qu'on a nationalisé les banques, ça c'est terminé par une catastrophe. C'était Mitterrand en 1981.» Séparer banques d'affaires et banques de dépôt, comme le propose François Hollande? «Le vieux débat sur la séparation des banques de dépôt et des banques d'affaires, je suis assez sceptique.»

Lui estime qu'il a «pris les décisions qu'il fallait». Qu'il «ne déviera pas de cette pratique». Même si sa cote de popularité flanche, avec 70% de mécontents, comme le lui rappelle Yves Calvi. «Mes prédécesseurs, vous vous rappelez leurs sondages ou ce qu'ils ont fait?», réplique-t-il, agacé.

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