Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 02.03.12 | 15h24 • Mis à jour le 02.03.12 | 16h23
Gendarmerie et police évacuent les employés d'Arcelor Mittal près de Florange, vendredi 2 mars. REUTERS/VINCENT KESSLER
Des bousculades avaient lieu entre les gendarmes, casqués et vêtus de la tenue antiémeute, et les métallurgistes, qui chantaient La Marseillaise. L'intervention a fait un blessé léger parmi la cinquantaine de manifestants. Plus tôt vendredi matin, les protestataires ont bloqué la gare d'Ebange par laquelle passent tous les trains approvisionnant en acier l'usine ArcelorMittal, ainsi que le poste de contrôle. "L'objectif est de perturber la production pendant au moins vingt-quatre heures", a expliqué un syndicaliste.
CINQUIÈME ACTION "COUP DE POING"
Il s'agit de la cinquième action "coup de poing" des salariés d'ArcelorMittal qui occupent une partie de l'usine depuis le 20 février pour réclamer le redémarrage des deux hauts-fourneaux en sommeil depuis plusieurs mois. Lors d'un comité central d'entreprise qui se tenait en matinée au siège d'ArcelorMittal France, en Seine-Saint-Denis, la direction a indiqué que les travaux de maintenance de l'un des hauts-fourneaux débuteraient "très rapidement", sans pour autant évoquer une reprise d'activité, selon des syndicalistes.
Le groupe "nous dit que les 2 millions d'euros prévus pour le haut-fourneau P6 [à l'arrêt depuis octobre] seraient engagés très rapidement, dans les semaines à venir", a expliqué Jean-Marc Wecrin, de la CFDT. "S'ils enclenchent tout de suite les travaux, ça veut dire qu'il y a l'idée de redémarrer, mais ça ne sort pas de leur bouche", a commenté le syndicaliste, qui interprète ces propos comme une stratégie "pour qu'on se calme". "Mais ça ne nous calme pas", assure-t-il.
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