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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:05

LEMONDE | 16.11.11 | 11h28   •  Mis à jour le 16.11.11 | 11h33

 
 

 

A New York, le 15 novembre.

A New York, le 15 novembre.Reuters/JESSICA RINALDI

New York Correspondant - La "place rouge" est vide. Il est 10 heures du matin, mardi 15 novembre, et le square Zuccotti, à deux pas de la Bourse de New York, que les "occupants" de Wall Street squattaient depuis deux mois, a été évacué dans la nuit par la police. "Malheureusement, une minorité [y] avait créé une situation intolérable", a déclaré le maire, Michael Bloomberg, pour justifier son ordre. Il usait de l'argument de salubrité publique brandi depuis trois jours par les édiles d'Oakland (Californie), Portland (Oregon) et Salt Lake City (Utah) pour procéder de même avec leurs propres "occupants".

Il ne s'agit aucunement de faire taire les contempteurs de Wall Street et de ses acteurs, clament-ils tous, mais ce mouvement aurait laissé s'installer en son sein des éléments incontrôlés – sans-abri, délinquants… – qui auraient rendu les lieux à ciel ouvert où ils se sont installés "dangereux sur le plan sécuritaire et sanitaire". Une assertion que les "occupants" contestent vigoureusement.

"Les policiers sont arrivés vers 1heure, raconte Kevin Sheneberger, un jeune cuisinier qui travaille le jour et vient chaque soir dormir ici pour soutenir le mouvement. Ils nous ont dit de laisser l'essentiel de nos affaires, de ne prendre que quelques effets et que nous serions hébergés pour la nuit. Ils disaient n'être là que pour nettoyer les lieux." Résultat, tempête-t-il, une fois les "occupants" sortis, ils ont vu les forces de l'ordre "tout emporter, tentes, livres, matériel de l'infirmerie, ordinateurs privés, et les jeter dans une benne où un compresseur compactait tout".

Un des avocats attitrés du mouvement, Michael Rattner, du Centre des droits constitutionnels, s'insurge pour un autre motif. Ses confrères ont déposé un recours en référé contestant la décision de M. Bloomberg d'autoriser les manifestants à revenir au square après son nettoyage mais leur interdisant d'y camper la nuit. Or, Lucie Billings, juge de permanence de la Cour suprême de l'Etat, leur a donné raison. Avant que la justice ne se prononce sur le fond, elle a intimé aux forces de l'ordre "l'interdiction d'évincer des protestataires légalement sur les lieux (…) et de les empêcher de revenir au square avec leurs tentes et leurs autres biens".

Sur place, les "occupants" brandissent le jugement. Les policiers, imperturbables, leur barrent toujours la route. "Le recours que la ville a déposé n'est pas suspensif. Mais dans ce pays, que vaut la Constitution face au 1 % ? [par opposition aux 99 % que disent représenter les "indignés"]", constate, désabusé, l'avocat. En soirée, M.Bloomberg obtiendra gain de cause: un nouveau juge validera la légalité des expulsions.

Toute la journée, les signes de sympathies se sont multipliés à l'égard des "occupants". Robert Williams, 48 ans, qui travaille à Wall Street chez un important investisseur, dit n'être "absolument pas d'accord avec eux", mais "leur droit à manifester est imprescriptible, ou alors on n'est plus en Amérique". Sur le trottoir, un jeune brandit une pancarte interpellant le président: "Obama, dis quelque chose!". Or, non seulement le président se tait, mais sur place beaucoup le soupçonnent de compromission. "Il est en campagne, il a besoin de l'argent de Wall Street. Que les maires cherchent à nous briser, ça l'arrange", dit l'occupant Jed Brandt.

Si, à l'approche des rigueurs hivernales, le maire a fait le pari du délitement du mouvement par absence de perspective, "il s'est lourdement trompé", assure Michael Levitin, un des éditeurs de The Occupied Wall Street Journal, qui a publié, mardi, 20 pages de posters, slogans et dessins de presse furieusement "Mai 68".

Une manifestation est appelée, jeudi à New York, pour marquer le deuxième mois d'existence du mouvement. Ses dirigeants espèrent voir affluer beaucoup de monde. Un succès, ou un échec, devrait fournir une première indication quant à son avenir.

Sylvain Cypel

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