Source : www.rtbf.be
BELGIQUE | Mis à jour le jeudi 2 janvier 2014 à 19h41
Le président du comité d'audit de l'administration fédérale, Michel De Samblanx a décidé de démissionner, déçu de l'accueil réservé à son travail de contrôle indépendant. En quatre ans, il n'a rien pu contrôler : les chefs de l'administration bloquent tout, dit-il.
Dans une lettre au Premier ministre Elio Di Rupo (PS), citée par L'Echo, Michel De Samblanx précise que "les présidents des services publics fédéraux ne veulent pas que l'on regarde dans leurs affaires". Mais il dénonce aussi le politique, précisant avoir demandé en vain à trois reprises un entretien au Premier ministre.
Le citoyen qui sommeille en lui n'a pas supporté ce long blocage. Il estime que les audits internes à chaque service public ne sont pas suffisants. Pour lui, il faut un contrôle indépendant.
L'installation de ce comité d'audit a pris les allures d'une procession d'Echternach, rappellent le quotidien. Evoqué au cours des années 1990, l'installation de ce comité d'audit indépendant composé de sept membres n'a été effective qu'en 2010.
Accéleration en vue?
Le secrétaire d'Etat à la Fonction Publique, Hendrik Bogaert (CD&V), regrette cette démission. Il estime que le comité d'audit sera bientôt enfin opérationnel.
Mais Michel De Samblanx a perdu patience et envoyé sa lettre de démission au Premier ministre. Le mandat de Michel De Samblanx courait jusqu'en 2016.
Maigre consolation, il n'est pas le seul à parler de blocage. Dans son rapport de 2013, la Cour des Comptes en parlait déjà : "Six ans après l’adoption des arrêtés royaux de 2007, aucune activité d’audit interne n’a encore été organisée dans l’administration fédérale en conformité avec les dispositions en vigueur".
Par sa démission, l'homme espère provoquer une réaction et faire avancer le dossier. Une résolution assez drastique en ce deuxième jour de l'année.
RTBF avec Belga
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