LEMONDE.FR avec AFP | 19.11.11 | 19h01 • Mis à jour le 19.11.11 | 19h15
Le conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts a validé samedi 19 novembre l'accord conclu avec le Parti socialiste pour 2012. La secrétaire nationale du parti écologiste, Cécile Duflot, a annoncé la décision vers 18h15 sur son compte Twitter, à l'issue d'un vote à huis clos.
UN ACCORD DANS LA DOULEUR
Mardi, les deux partis étaient parvenus dans la douleur à un "accord de mandature", validé par Martine Aubry (PS) et Cécile Duflot (EE-LV) et prévoyant, en cas de victoire de la gauche, une coalition des deux formations à l'Assemblée nationale.
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Mais mercredi, la cacophonie avait régné après le retrait la veille au soir en bureau national du PS d'un passage du texte sur le combustible nucléaire MOX, sur fond de lobbying d'Areva. Un "caviardage" révélé par Le Monde. Un paragraphe finalement réapparu jeudi après une mise au point des deux camps, calmant le jeu.
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UN GROUPE PARLEMENTAIRE ÉCOLOGISTE EN PERSPECTIVE
L'accord programmatique a aussi permis de coucher sur le papier les nombreux points d'accord : retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont commencé tôt ou ont eu des métiers pénibles, taxe carbone, réforme fiscale d'ampleur, politique d'immigration, dose de proportionnelle aux futures législatives voulue par EE-LV (pour 15 à 20 % du total des députés), etc.
Le volet électoral de l'accord laisse entrevoir aux écologistes, qui n'ont actuellement que quatre députés, la possibilité de pouvoir former "un groupe parlementaire" à l'Assemblée en 2012. Avec plus de 60 circonscriptions qui lui sont réservées par le PS, EELV peut désormais prétendre à 25 à 30 députés en cas de victoire de la gauche et 15 en cas de défaite.
Mais la question d'une entrée au gouvernement des écologistes, en cas de victoire en mai 2012, reste toujours posée, ces derniers n'ayant pas obtenu l'abandon de l'EPR de Flamanville (Manche) et du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. Ces deux désaccords sont inscrits dans le document global de 30 pages, désormais validé par les deux partis