La campagne électorale israélienne tourne pour l'instant assez nettement à l'avantage de la droite. Les familles de cette dernière ont en partage une vision négative des relations avec les Palestiniens : au mieux de la défiance, au pire une franche hostilité à l'établissement d'un Etat sur des territoires considérés comme bibliquement certifiés juifs. La majorité confortable promise à cette droite israélienne est-elle le reflet exact de l'état de l'opinion publique ? Dans une large mesure, mais pas totalement selon des sondages auxquels on se réfère ici fréquemment : ceux de la Anwar Sadat chair for peace and development de l'université du Maryland et le Peace index du Israel democracy institute.
Le premier (conduit du 21 au 25 novembre auprès de 600 personnes) témoigne ainsi qu'une majorité (52%, 50% pour les Israéliens de confession juive) reste ouverte à l'Initiative arabe de 2002 : l'échange d'une normalisation globale des pays arabes avec Israël contre un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967, ce que rejette la totalité des partis de droite:
De même, la perspective des négociations reste donc globalement plébiscitée, comme l'atteste le Peace index (effectué du 28 novembre au 2 décembre auprès de 598 personnes) dans lequel seul un tiers des personnes interrogées (34,7%) affiche son hostilité :
Il n'en reste pas moins qu'une minorité (24,4%, mais 48% d'Israéliens non juifs c'est à dire Arabes israéliens) imagine une traduction "dans les prochaines années" comme le montre le dernier extrait ci-dessous. Il manque donc un "accoucheur de paix" qui dans le contexte actuel, il faut bien le dire, aurait tout d'un deus ex machina.
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