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31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 18:01

 

Source : www.liberation.fr

 


 

Espagne: des dizaines de milliers de partisans de Podemos dans la rue à Madrid

AFP 31 janvier 2015 à 11:02

 

 

Des dizaines de milliers de militants du parti antilibéral Podemos dans les rues de Madrid, le 31 janvier 2015 

 

Des dizaines de milliers de personnes proches du parti antilibéral espagnol Podemos, allié de Syriza, manifestaient samedi dans les rues de Madrid pour démontrer qu’en Espagne aussi la volonté de «changement» n’a jamais été aussi forte.

La grande «marche pour le changement» prévue à partir de 12h00 (11h00 GMT) place de Cibeles à Madrid et qui devait relier la Puerta del Sol, dans le centre historique, rassemblait une foule compacte, sans doute des dizaines de milliers de personnes au démarrage, selon plusieurs journalistes de l’AFP.

«Si se puede, si se puede» (Oui, c’est possible), scandait la foule. «Tic tac, tic tac, c’est l’heure du changement», lisait-on aussi sur les grands calicots de manifestants débarquant de bus provenant des quatre coins de l’Espagne pour participer à la marche.

La marche intervient moins d’une semaine après la victoire dimanche du parti de gauche Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos.

Issus de deux des pays européens ayant vécu le plus durement la crise, avec encore plus d’un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la «troïka» (Banque centrale et commission européennes, Fonds monétaire international).

Selon eux il faut mettre fin à l’empire de la finance internationale qui oublie l’humain et poser la question d’une restructuration de la dette. «Ce qui s’est passé en Grèce est historique. Tout le monde sait que la suivante, c’est l’Espagne», assure samedi au quotidien en ligne Publico le Français Jean-Luc Mélenchon, dirigeant du Parti de gauche en France, également allié de deux formations et qui devrait participer samedi.

Le rassemblement intervient à moins d’un an des législatives en Espagne et à quatre mois d’élections régionales partielles et municipales, où des candidats de Podemos ont prévu de se présenter. Le parti, fondé il y a tout juste un an, a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix, cinq députés, aux Européennes.

Depuis, son ascension dans les sondages a été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même le Parti populaire (droite) au pouvoir, devenant théoriquement la première ou deuxième force politique.

C’est d’ailleurs «pour en finir avec le bipartisme», et le «régime pourri» par ces partis après la fin du franquisme, en 1978, qu’Antonio Lopez, un lycéen de 17 ans, a voyagé toute la nuit depuis l’Andalousie (sud), en bus, pour venir manifester.

Une célébration 

Podemos, «Nous pouvons», issu du mouvement des Indignés né à Madrid le 15 mai 2011 pour dénoncer la haute finance, l’austérité et l’establishment jugé corrompu, la «caste», a fait un pari inhabituel: manifester non pas «contre» mais «pour».

«Cette marche doit enlever la peur aux gens. Syriza a ouvert le chemin», confiait un des manifestants, Sergio Dominguez, 33 ans, mécanicien dans l’aéronautique, au chômage depuis trois ans. «Ce n’est pas une manifestation, c’est une fête», a assuré de son côté un des dirigeants du parti, Inigo Errejon.

«Le 31 janvier, nous allons démontrer que tous ensemble nous allons changer l’histoire de notre pays», promet son chef, le très charismatique professeur de sciences politiques Pablo Iglesias, âgé de 36 ans.

«L’enthousiasme et la volonté débordent dans les rues» de Madrid, lisait-on aussi sur le compte Twitter de Podemos, qui, inspiré du «Yes we can» de Barack Obama, a repris aussi ses recettes combinant l’usage intensif des réseaux sociaux, au porte-à-porte et aux réunions de quartier.

Le parti est violemment attaqué par la droite et la gauche traditionnelles espagnoles qui l’accusent de populisme et de mettre en danger la fragile reprise économique (+1,4% en 2014) en promettant «la lune et même le soleil».

Chaque jour les médias proches de l’un ou l’autre camp livrent des révélations ayant pour but de montrer ce qu’ils décrivent comme le vrai visage de ses dirigeants, accusés de cacher leur nature d’extrême gauche, voire d’être financés par le Venezuela.

Podemos a prévu de terminer sa marche à la Puerta del Sol, une place qui, de par sa taille, était déjà pleine à 12h30. Une image, dont il espère qu’elle marquera les Espagnols.

 

 

AFP
Source : www.liberation.fr

 

 

 

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Source : www.lemonde.fr

 

 

Podemos a rassemblé des dizaines de milliers d'Espagnols à Madrid

Le Monde.fr avec AFP | 31.01.2015 à 14h04 • Mis à jour le 31.01.2015 à 17h18

 
 
L'essentiel
  • Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 31 janvier dans les rues de Madrid aux côtés de Podemos.
  • Le parti de gauche radicale avait invité les Espagnols à participer à grande « marche pour le changement ».
  • L'Europe observe de près cet événement qui, une semaine après la victoire de Syriza en Grèce, représente un nouveau message anti-austérité.

 

 

La grande "marche pour le changement" initiée par le parti anti-austérité espagnol Podemos rassemble des dizaines de milliers de sympathisants, samedi 31 janvier à Madrid.

 

Près d'une semaine après la victoire de Syriza en Grèce, c'est au tour du parti espagnol Podemos de faire résonner le message anti-austérité en Europe. Ce jeune parti de la gauche radicale, issu du mouvement des indignés qui a soulevé des foules en Espagne contre l'austérité à partir du 15 mai 2011, a rassemblé des dizaines de milliers de sympathisants, samedi 31 janvier, dans les rues de Madrid, pour sa grande « marche pour le changement ».

Lire : En Espagne, Podemos à l'heure de sa « marche du changement »

 

La « marche pour le changement » organisée par Podemos, samedi 31 janvier à Madrid.

 

« Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe », a déclaré Pablo Iglesias, le leader du parti, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol dans le centre de Madrid, brandissant drapeaux grecs et républicains de la gauche espagnole. Auparavant, les manifestants ont défilé depuis la place de Cibeles, à moins de deux kilomètres, où ils avaient conflué par dizaines de milliers dans le centre historique de la capitale.

>> Lire : L'Espagne face à la vague Podemos

La foule a écouté avec ferveur Pablo Iglesias, 36 ans, et sa jeune équipe, en scandant régulièrement, poing droit levé « Si se puede, si se puede! (Oui c'est possible!) ». Podemos, qui signifie comme Syriza « Nous pouvons », dénonce la haute finance, l'austérité et l'establishment accusé de corruption, la « caste », qui aurait laissé le peuple dans une situation « d'humiliation et d'appauvrissement ».

 

Le leader de Podemos, Pablo Iglesias, lors de la "marche pour le changement", à Madrid, le 31 janvier 2015.

 

« Tic tac, tic tac, c'est l'heure du changement », lisait-on aussi sur les calicots de manifestants débarqués de bus des quatre coins de l'Espagne sous un froid soleil d'hiver. En Espagne, « les privilégiés ont rompu le pacte de coexistence », a lancé Iñigo Errejon, 31 ans, le numéro deux de Podemos. « Nous sommes venus célébrer le fait qu'en 2015, le peuple va recupérer la souveraineté! ».

 

Voir l'image sur Twitter

Banderas de @ahorapodemos, de Grecia y republicanas en la 'Marcha del cambio' http://ow.ly/IgbGk  

 


C'est le premier grand rassemblement de ce parti qui grimpe dans les sondages et dépasserait déjà le Parti socialiste (PSOE), dans l'opposition, et même parfois les conservateurs du Parti populaire, au pouvoir, à quelques mois des élections régionales de mai.

 « UN TREMBLEMENT DE TERRE » POUR MÉLENCHON

Cette mobilisation inspire d'autres partis européens. Après avoir soutenu le parti grec Syriza avant le scrutin du 25 janvier, le fondateur du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, qui siège au Parlement européen aux côtés du chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, a lui aussi participé à la manifestation.

Lire en édition abonnés : Jean-Luc Mélenchon, le pari de l’étranger

 

Voir l'image sur Twitter

Jean-Luc Mélenchon a rencontré Pablo Iglesias avant le début de la marche de

 

« Ce qui s'est passé en Grèce est historique. Tout le monde sait que la suivante, c'est l'Espagne », a assuré samedi au quotidien en ligne Publico, M. Mélenchon. « On est dans un tremblement de terre politique européen », a-t-il déclaré lors de la manifestation. « L'histoire est en train de se faire ». La victoire du parti anti-libéral Syriza en Grèce « est considérable, la mobilisation en Espagne, je ne sais pas si elle sera victorieuse, mais elle fait déjà bouger les lignes », a-t-il poursuivi.

En marche à #Madrid ! - ¡Hoy es el día del cambio! - #EsAhora31E #YoVoy31E - @Pablo_Iglesias_ @ahorapodemos http://t.co/O84rjf2THg

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon)

 

 

Source : www.lemonde.fr

 

 

 

 

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