On entend tout et son contraire sur ce que fait la Grèce. Certains éditorialistes affirment que le pays ne fait rien et implicitement qu’il faudrait couper le robinet financier et prennent pour preuve de l’inconséquence d’Athènes la persistance d’un fort déficit. D’autres s’indignent du traitement infligé au peuple grec et soulignent que c’est l’effondrement économique du pays (le PIB aura baissé d’environ 12% en trois ans) qui explique la persistance de ces déficits.
Dans la réalité, la Grèce n’a pas fait tout ce qui lui est demandé puisque le programme de privatisation n’a pas vraiment avancé. En même temps, les conditions ne sont pas vraiment réunies sur les marchés financiers. Mais en revanche, Athènes a avancé sur beaucoup de sujets très douloureux en baissant jusqu’à 30% le traitement des fonctionnaires (qui ont perdu leur 13ème et 14ème mois), en augmentant lourdement les impôts et notamment la TVA.