26 septembre 2011
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Marianne - Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Lundi 26 Septembre 2011 à 12:01 | Lu 722 fois
Le gouvernement grec s'est résigné, mercredi 21 septembre, à adopter de nouvelles mesures d'austérité pour 2011 et 2012, sous la pression de l'UE et du FMI, pour combler les trous dans ses comptes publics et écarter un défaut de paiement. Notre blogueur associé Laurent Pinsolle, proche de Debout la République, s'indigne du traitement infligé au peuple grec, et pense que ces plans d'austérité à répétition n'aboutiront qu'à l'effondrement total de l'économie du pays.
( Dessin : Louison )
Athènes va dans le mur, en accélérant
On entend tout et son contraire sur ce que fait la Grèce. Certains éditorialistes affirment que le pays ne fait rien et implicitement qu’il faudrait couper le robinet financier et prennent pour preuve de l’inconséquence d’Athènes la persistance d’un fort déficit. D’autres s’indignent du traitement infligé au peuple grec et soulignent que c’est l’effondrement économique du pays (le PIB aura baissé d’environ 12% en trois ans) qui explique la persistance de ces déficits.
Dans la réalité, la Grèce n’a pas fait tout ce qui lui est demandé puisque le programme de privatisation n’a pas vraiment avancé. En même temps, les conditions ne sont pas vraiment réunies sur les marchés financiers. Mais en revanche, Athènes a avancé sur beaucoup de sujets très douloureux en baissant jusqu’à 30% le traitement des fonctionnaires (qui ont perdu leur 13ème et 14ème mois), en augmentant lourdement les impôts et notamment la TVA.
Jusqu’au bout de l’absurde
Le menu de cette énième potion amère n’est pas anodin. Toutes les retraites au-delà de 1200 euros par mois subiront une baisse de 20% de la tranche au-delà de cette somme. 30 000 salariés du secteur public vont être mis au chômage technique dans le cadre de la restructuration de la fonction publique et beaucoup devraient finir par perdre leur emploi. Le seuil d’imposition, qui avait été baissé de douze à huit mille euros, va tomber à cinq mille euros.
Bref, alors que le pays traverse sa plus grave crise économique depuis des décennies, les coupes sombres affaiblissent l’Etat et le service de protection sociale, une purge économique qui asphyxie l’économie et ne lui permettra pas de se redresser. D’ailleurs, alors que la toïka persistait à prévoir de la croissance en 2012 (sans expliquer comment elle pourrait advenir si ce n’est par magie), l’année prochaine devrait marquer la 4ème de récession du pays,
comme l’Argentine en 2001.
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Published by democratie-reelle-nimes
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dans
Economie et social