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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

En Tunisie, les troubles se poursuivent à Sidi Bouzid après une nuit de violences

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 28.10.11 | 12h48   •  Mis à jour le 28.10.11 | 15h33

 
 

Face à la reprise dans la matinée des troubles à Sidi Bouzid, ville symbole de la révolution tunisienne, le ministère de l'intérieur a annoncé l'instauration d'un couvre-feu à partir de vendredi 28 octobre au soir. "Un couvre-feu sera instauré à partir de ce soir 19 heures (18 heures GMT) jusqu'à 5 heures demain matin (4 heures GMT), et ce tous les jours jusqu'à nouvel ordre", a déclaré le porte-parole du ministère.

Les troubles, qui ont éclaté après l'annonce du résultat des élections du 23 octobre, ont donné lieu à une nuit de violences. Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste Ennahda, a lancé vendredi un appel au calme, alors que le local d'Ennahda et des bâtiments publics de cette ville du centre du pays ont été mis à sac et des dossiers administratifs brûlés. "Nous appelons au calme et à la préservation des biens publics", a déclaré M. Ghannouchi, dont le parti est sorti vainqueur du scrutin. Il a affirmé voir dans ces troubles "la main du RCD dissous", l'ancien parti du président Zine El Abidine Ben Ali.

TROUBLES APRÈS LES RÉSULTATS

 

Hechmi Haamdi, originaire de Sidi Bouzid, a fait campagne de Londres par le biais de sa télévision satellitaire Al-Mustakilla.

Hechmi Haamdi, originaire de Sidi Bouzid, a fait campagne de Londres par le biais de sa télévision satellitaire Al-Mustakilla.AFP/BEN STANSALL

Les violences ont repris vendredi dans les rues de Sidi Bouzid après quelques heures de calme. Plusieurs milliers de manifestants stationnaient de nouveau à la mi-journée devant la mairie.

Les forces de sécurité ont tiré en l'air pour tenter de disperser une foule de manifestants qui tentaient d'attaquer les bureaux du gouvernement régional. "L'armée tente de disperser les manifestants en tirant en l'air et en utilisant du gaz lacrymogène", a indiqué un des témoins, Attia Athmouni. Selon un autre témoin, Mahdi Horchani, l'armée est intervenue lorsque la foule a tenté de s'en prendre au bureau du gouverneur. Par ailleurs, des policiers retranchés dans le commissariat ont fait usage de gaz lacrymogènes pour dissuader les manifestants de s'en prendre au bâtiment, après qu'une voiture de la police a été brûlée, a indiqué le ministère de l'intérieur qui ne signale toutefois aucun blessé.

Environ un millier de personnes s'étaient rassemblées dans la nuit de jeudi à vendredi dans la rue principale de la ville pour protester contre l'invalidation de six listes de Hechmi Haamdi, richissime homme d'affaires, dont les bulletins n'ont pas été comptabilisés en raison d'irrégularités. Les troubles ont duré jusqu'à 4 heures du matin (3 heures, heure de Paris) et une quinzaine de personnes ont été interpellées. Des manifestations similaires ont eu lieu dans des bourgades autour de Sidi Bouzid, d'où est originaire l'homme d'affaires.

La Pétition populaire, liste totalement absente sur le terrain pendant la campagne électorale, a obtenu 19 sièges dans l'Assemblée constituante sur 217. Hechmi Haamdi a fait campagne de Londres par le biais de sa télévision satellitaire Al-Mustakilla. Jeudi soir, il a annoncé son retrait de l'Assemblée constituante pour protester contre les invalidations de ses listes.

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