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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 12:01

 

LEMONDE | 18.01.12 | 16h14   •  Mis à jour le 06.02.12 | 10h02

 
 

 

Le président roumain, Traian Basescu, reste impopulaire : les manifestants réclament l'organisation d'élections anticipées sur fond de crise.

Le président roumain, Traian Basescu, reste impopulaire : les manifestants réclament l'organisation d'élections anticipées sur fond de crise.AP/VADIM GHIRDA


Bucarest Correspondant - Ils n'ont sans doute pas lu l'appel de Stéphane Hessel - Indignez-vous ! - mais ils en sont une parfaite illustration. Depuis le 13 janvier, un millier de Roumains se rassemblent tous les soirs sur la place de l'Université, en plein centre de Bucarest, pour manifester contre la politique d'austérité mise en oeuvre par le gouvernement de centre-droit.

"Qu'est-ce que ça veut dire, la démocratie roumaine ? demande le jeune informaticien Petre Tudor. Le communisme est tombé depuis plus de vingt ans, mais notre vie ne s'est pas améliorée. Les hommes politiques n'ont cherché qu'à s'enrichir. Nous ne quitterons pas la rue tant que nous n'aurons pas obtenu des élections anticipées."

Retraités en colère, étudiants désabusés par un système d'enseignement précaire, infirmières exaspérées par le manque de moyens sont venus crier leur mécontentement sur la place publique. "On n'en peut plus ! s'étrangle l'infirmière Adriana Vintila. Quatre millions de Roumains sont partis travailler à l'étranger parce qu'ils ne peuvent plus survivre dans leur propre pays. Je ne veux pas partir, c'est le gouvernement qui doit dégager."

Ce mouvement de colère spontané, très médiatisé, s'est rapidement répandu dans tout le pays. Les réseaux sociaux ont fait le reste et une trentaine de villes roumaines ont répondu à l'appel. Dimanche soir, les manifestations ont dégénéré, mettant la police aux prises avec des casseurs.

Le président Traian Basescu, au pouvoir depuis 2004 après avoir obtenu un deuxième mandat de cinq ans en 2009, est devenu la cible des manifestants. "Mort au dictateur Basescu", "Casse-toi, sale cabot", "A bas les mafieux", "Basescu nuit gravement à la santé", figurent parmi les slogans.

"Le mouvement des "indignés" en Roumanie est une réponse civique à une question politique : peut-on gouverner contre le peuple ? explique le politologue Cristian Pirvulescu. Le pouvoir a voulu ignorer les événements afin de minimiser leur impact. Mais cet autisme politique n'a fait qu'augmenter le manque de confiance dans le gouvernement et le chef de l'Etat."


"Psychose publique"

Pour faire face à la crise économique qui a frappé le pays de plein fouet, les autorités roumaines ont emprunté en 2009 vingt milliards d'euros auprès du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l'Union européenne (UE).

A la suite de cet accord, le gouvernement a dû mettre en oeuvre une politique d'austérité qui a conduit à des réductions drastiques de personnel, à une baisse de 25 % des salaires dans la fonction publique et à une augmentation de la TVA de 19 % à 24 %. De mauvaises nouvelles pour la majorité de la population qui, depuis la chute de la dictature communiste en 1989, a dû se serrer la ceinture avec l'espoir d'une vie meilleure.

Le traitement réservé par le président Basescu au secrétaire d'Etat Raed Arafat a mis le feu aux poudres. Ce médecin d'origine palestinienne, venu faire ses études en Roumanie à l'âge de 16 ans, est devenu très populaire en raison de son rôle dans la création d'un service d'urgences hospitalières. Nommé secrétaire d'Etat au ministère de la santé en 2007, il s'est opposé au projet de réforme de la santé soutenu par le président Basescu, qui prévoyait une privatisation partielle des services médicaux.

Le 9 janvier, le chef de l'Etat a accusé M. Arafat d'avoir créé une "psychose publique" contre son projet et l'a poussé à démissionner, décision que l'opinion publique a aussitôt sanctionnée. "Le président s'est opposé à une personne qui bénéficie d'une forte cote de confiance, ce qui a déclenché un mécontentement général à tous les niveaux de la population", affirme le sociologue Mircea Kivu.

Après une série de manifestations qui ont embrasé le pays, le président a retiré le projet de loi et demandé à M. Arafat de réintégrer son poste de secrétaire d'Etat, proposition que ce dernier a acceptée le 17 janvier. Mais ce mea culpa du président n'a pas calmé la colère des Roumains.

Le mouvement de protestation pourrait être fatal au chef de l'Etat. "Nous ne quitterons pas la rue tant que nous n'aurons pas fait tomber le président Basescu, déclare Remus Cernea, un jeune homme venu manifester place de l'Université. Il n'a rien dit depuis le début des protestations. Il a peur, il sait qu'il a perdu la partie."

Mirel Bran

 


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