Source : www.mediapart.fr
Durant la présidence Moubarak, les policiers usaient de leur pouvoir pour humilier, susciter la peur et affirmer la puissance de l’Etat. Pendant la révolution, les manifestants ont pu exprimer leur haine de la police, qui perdra de ses prérogatives. Depuis le retour officiel de l’armée à la tête de l’Etat, la puissante institution traque les activistes et militants, et veut se venger. Violences, tortures et arrestations arbitraires : jusqu’où iront les policiers ?
« Parfois, la brutalité porte un nom, en Égypte. Il ne s’agit pas seulement de gamins efflanqués, rapidement vêtus d’un uniforme pour rosser des manifestants, ni des agents des services de renseignements, les yeux et les oreilles du régime égyptien, omniprésents. Au Caire, la taille de la ville rend plus difficile l’identification des responsables. "Il y a un très grand nombre d’officiers dans toutes sortes de branches. C’est difficile de savoir vers qui se tourner. Généralement, on dirige notre colère contre le ministre de l’intérieur, Mohamed Ibrahim", explique un activiste égyptien des droits de l’homme, qui souhaite rester anonyme. "Mais ailleurs, il y a certaines figures de premier plan. Comme Nasser el-Abd, à Alexandrie."
Nasser el-Abd y a été nommé chef des enquêtes en 2009. "Il pouvait ordonner des investigations, faire travailler différents services", poursuit l’activiste. "Il connaît tous les militants. Et tout le monde le connaît", dit Suzanne Nada, responsable du Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux à Alexandrie. Un centre qu’il a promis de faire fermer, selon elle, un certain 22 mai 2014. »
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