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Quatre ans de prison dont deux avec sursis, soit moins qu'en première instance, et cinq années d'inéligibilité ont été requis mardi 6 novembre à Tahiti contre le sénateur et ex-président de la Polynésie française Gaston Flosse, dans un procès en appel pour emplois fictifs.
L'avocat général a également demandé une amende de 84 000 euros ainsi que l'indemnisation des parties civiles, Polynésie française et assemblée locale.
Ces réquisitions sont moins sévères que la peine à laquelle avait été condamné, en première instance, le sénateur apparenté UDI et ex-UMP de cette collectivité du Pacifique : quatre années de détention ferme. Des relaxes ont été requises par le représentant du ministère public au bénéfice de dix-huit de la quarantaine de prévenus.
CORRUPTION ET CHUTE DU PATRON DE TAHITI
Renvoyé pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts, Gaston Flosse, est soupçonné d'avoir mis en place un vaste système clientéliste, de 1995 à 2006, en usant de contrats cabinet de la présidence destinés, selon l'accusation, à s'assurer de sa réélection.
Une peine de cinq ans de prison a déjà été requise, en octobre, contre l'ancien président de la Polynésie française, jugé depuis le 24 septembre dans une affaire de corruption. Le président du parti Tahoera'a Huiraitira, 82 ans, ancien proche de Jacques Chirac et ancien secrétaire d'Etat chargé du Pacifique sud, est soupçonné d'avoir perçu près de 1,2 million d'euros en liquide, entre 1993 et 2005, pour favoriser les sociétés de l'homme d'affaires Hubert Haddad.
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