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LEMONDE.FR avec AFP | 06.02.12 | 20h07
Photo prise le 31 août 2006 de la centrale nucleaire de Cattenom.AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Lors d'un contrôle effectué le 18 janvier dans le cadre d'évaluations de sûreté consécutives à la catastrophe de Fukushima, EDF avait constaté qu'un "casse siphon", sur le système de refroidissement du combustible nucléaire des piscines des réacteurs 1 et 4, était absent sur les réacteurs 2 et 3. L'ASN a classé cet incident au niveau 2 de l'échelle Ines.
Dans chaque réacteur, une piscine est destinée à refroidir en permanence les crayons de combustible en attente d'utilisation dans le cœur du réacteur ou celui, irradié, en voie d'être évacué, explique l'ASN dans un communiqué.
L'eau de refroidissement est injectée au fond de la piscine par une tuyauterie qui, en cas de panne de certaines vannes, pourrait aspirer l'eau par un phénomène de siphon, ce qui conduirait à une baisse du niveau de l'eau et découvrirait des assemblages de combustibles. Pour prévenir ce siphonnage, un orifice, appelé "casse siphon", doit être ménagé dans cette tuyauterie au voisinage de la surface de la piscine.
L'ASN indique que EDF a corrigé cette "non-conformité" qui, a-t-elle ajouté, constituait "une dégradation des dispositions de défense en profondeur (...) en raison de ses conséquences potentielles". Cette "non-conformité" n'a pas eu d'impact sur les travailleurs ni sur l'environnement, a précisé l'ASN.
L'échelle Ines, qui compte 8 niveaux de 0 à 7, classe à la fois les événements ayant eu des conséquences radiologiques et les événements sans conséquences radiologiques ayant conduit à une dégradation de la défense dite "en profondeur".