Des salariés d'une société d'édition en difficultés retenaient, vendredi 29 mars, leur directeur et le PDG de leur maison-mère néerlandaise dans les locaux de l'entreprise à Cabestany, au sud-est de Perpignan, a-t-on appris auprès de leurs représentants.
L'entreprise Edit66 qui fait des cartes de vœux et des e-cards compte 37 salariés dont 19 sont en cours de licenciement en raison de la situation économique de la société, indique la secrétaire du comité d'entreprise, Danielle Casanovas. Ils retiennent Paul Denis, directeur général, et Merthus Bezemer, le PDG du groupe néerlandais Mercurius, leur maison-mère, depuis le milieu de la matinée.
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"Ce matin, ils sont venus nous dire que les licenciés ne toucheraient ni leurs indemnités légales de licenciement ni une prime négociée par les représentants du personnel parce qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses. Les gens se sont mis en colère", a-t-elle dit.
Les deux dirigeants, qui peuvent circuler librement dans les locaux, se refusaient à tout commentaire auprès des journalistes présents.
D'après Mme Casanovas, l'entreprise, rachetée par le groupe néerlandais au début des années 1990, connaît des difficultés depuis plusieurs mois. "Il y a quelques années, nous étions 60, il y un an 42, et à partir d'aujourd'hui, nous devions fonctionner à 18", a-t-elle ajouté. Le chiffre d'affaires de la société est en "chute libre", a-t-elle dit.
Le maire communiste de Cabestany, Jean Vila, s'est rendu sur place pour rencontrer les deux parties. "Je soutiens les salariés car je trouve ça immoral", a-t-il déclaré aux journalistes. "Il y a des lois en France et il faut les respecter".
Les salariés ont déclaré qu'ils avaient l'intention de prolonger leur action jusqu'à ce qu'une issue soit trouvée. Ils accompagneront dans l'après-midi leur directeur général pour un rendez-vous à l'inspection du travail tandis que leur dirigeant néerlandais restera dans les locaux de l'entreprise.