Le Monde.fr avec AFP | 26.10.2013 à 18h13 • Mis à jour le 26.10.2013 à 19h22
Plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Lisbonne, samedi 26 octobre, pour protester contre la politique de rigueur menée au Portugal en échange de l'aide financière accordée par la troïka des créanciers – qui rassemble l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (FMI).
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Des rassemblements se déroulaient également à Porto et dans une douzaine d'autres villes du pays, à l'appel du mouvement citoyen "Que la troïka aille se faire voir", issu de la mouvance des Indignés.
"Il y a une issue : gouvernement à la rue", "l'euro coule le pays, référendum tout de suite", "non à la troïka, non à la faim", pouvait-on lire sur les banderoles et les affiches brandies par la foule réunie à Lisbonne. Les manifestants se sont rassemblés dans le centre historique de la capitale portugaise avant de défiler dans le calme en direction du Parlement.
NOUVELLES MESURES D'AUSTÉRITÉ
Les protestataires entendaient dénoncer les nouvelles mesures d'austérité annoncées pour l'an prochain dans le cadre du programme de rigueur négocié par le Portugal avec l'Union européenne et le FMI, en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros accordé en mai 2011.
Pour atteindre les objectifs fixés par ses bailleurs de fonds et ramener le déficit public à 4 % du PIB en 2014, le gouvernement de centre droit avait présenté le 15 octobre un projet de budget prévoyant des économies et des recettes supplémentaires de 3,9 milliards d'euros.
Au départ du cortège, la mobilisation semblait nettement moins importante que lors des manifestations organisées par ce même mouvement le 15 septembre 2012 puis le 2 mars, auxquelles avaient participé des centaines de milliers de personnes.
La tension sociale devrait néanmoins continuer de monter au cours des prochaines semaines, les syndicats ayant déjà annoncé de nouvelles manifestations et une série de grèves dans le secteur public.