Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Le Monde.fr | 01.04.2012 à 15h49
Par Jean-Pierre Stroobants
Des militants pacifistes issus d'une dizaine de pays ont tenté, dimanche 1er avril, de "fermer" le siège de l'Organisation du traité de l'atlantique nord (OTAN) à Evere, dans la banlieue de Bruxelles. Rassemblés autour du quartier-général de l'Alliance, quelques centaines de manifestants coordonnés par le groupe belge Alliance pour la paix, espéraient sceller portes et fenêtres du vaste bâtiment.
D'abord rassemblés près de l'entrée principale, ils se sont ensuite divisés en petits groupes pour tenter de franchir l'enceinte. Chantant et criant des slogans, ils se sont rapidement heurtés aux nombreux policiers présents qui, en milieu d'après-midi, avaient déjà appréhendé et menotté de 300 à 400 personnes.
"DÉSOBÉISSANCE CIVILE"
Pour les protestataires, l'OTAN "constitue un réel danger pour la paix dans le monde". Leur action de "désobéissance civile" intitulée "NATO game over" visait notamment le projet de bouclier antimissile, un projet américain destiné à assurer la protection du territoire et des populations d'Europe contre une éventuelle menace moyen-orientale. Les manifestants critiquaient aussi les guerres menées en Afghanistan et, récemment, en Libye, ainsi que le maintien de quelque 200 armes nucléaires dans cinq Etats membres de l'Alliance, dont la Belgique.
Une délégation française entendait protester plus particulièrement contre la modernisation de l'arsenal nucléaire, les missiles M51 et ASMP/A et "le tabou" entourant plus généralement la question des armes nucléaires.
Organisée quelques semaines avant le sommet que l'Alliance doit tenir à Chicago, les 20 et 21 mai prochains, cette action n'est pas la première du genre. En 2008, des pacifistes voulaient protester contre la guerre en Irak, commencée 5 ans plus tôt. En 2009, ils avaient organisé une action à l'occasion du 60e anniversaire de l'OTAN. En 2010, c'est la base de Kleine Brogel, dans le Limbourg belge, abritant des armes nucléaires, qui était ciblée. A chaque fois, la police avait procédé à de nombreuses interpellations.
Jean-Pierre Stroobants