Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Des journalistes chinois se rebellent après la censure d’un éditorial

 

Le Monde - Blog

 

 

C'est une lame de fond qui frappe les réseaux sociaux chinois depuis mercredi 2 janvier au soir. On n'avait pas vu depuis longtemps une telle mobilisation sur un sujet, en dépit des efforts des opérateurs des sites pour "harmoniser" les critiques qui se déversent : en cause, la censure du traditionnel éditorial de Nouvel An de l'hebdomadaire réformiste Nanfang Zhoumo, basé dans la province méridionale de Guangdong. Le texte appelait la Chine à poursuivre la réforme politique et à s'engager dans la voie d'un gouvernement constitutionnel. Un thème dans l'air du temps au sein des milieux intellectuels réformistes, alors que Xi Jinping vient d'être désigné à la tête du Parti communiste chinois (PCC), comme l'a montré le succès récent de la vidéo d'un professeur de Pékin consacrée à ce sujet. Mais le chef de la propagande de la province, arrivé en mai 2011 et qui semble avoir pour mission de mettre au pas le groupe de presse Nanfang, ne l'a pas apprécié et l'a remplacé par deux billets, avec des erreurs factuelles et des fautes.

Mais l'époque a changé. A l'heure du Weibo, le texte censuré a été tweeté et retweeté. Un échec pour la censure. Des journalistes de l'hebdomadaire ont publié une lettre ouverte pour condamner la censure. Des appels à la démission du chef provincial de la propagande, Tuo Zhen, circulent, tout comme des lettres de soutien à l'hebdomadaire et aux journalistes, comme celle-ci émanant d'étudiants d'une école de journalisme de Nankin.

Des avocats de Pékin se sont pris en photo avec le message "Soutien au Nan(fang) Zhou(mo)"

Mais aussi des étudiants ("Soutien au Nanfang Zhoumo" est écrit sur le tableau).

Certains internautes, travaillant probablement dans le milieu des médias, ont fait état d'une instruction donnée par téléphone, vendredi 4 janvier, par le département de la propagande : "Aucun média, y compris les microblogs officiels et les comptes personnels des employés, ne doivent rediffuser les commentaires sur l'affaire du Nanfang, ni le commentaire du "Global Times" [Ce journal officiel a jugé que le système de contrôle des médias devait s'adapter à une société plus ouverte, mais que les médias chinois devaient rester sous la coupe du pouvoir politique]."

François Bougon

 


Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
Est-ce que la rébellion a abouti à quelque chose?
Répondre
D
<br /> <br /> Certainemment, même si l'on peut penser que cela ne va jamais assez vite et loin<br /> <br /> <br /> <br />