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Une pause et cela reprend
Le 1 % qui gagne le plus concentre environ 18 % des revenus, à peine moins que le pic de 1929, contre 8 % de 1960 à 1980. Enfin, le 0,1 % qui gagne le plus a touché 12 % de l’intégralité des salaires en 2007, battant largement le record de 8 % de 1929, après être tombé à 2 % en 1973. The Economist affirme que de 1993 à 2010, plus de la moitié des gains de revenus aux Etats-Unis sont allés au 1 % qui gagne le plus, démontrant que l’économie ne tourne que pour une petite minorité.
Assez logiquement, les revenus des plus riches ont plus baissé que la moyenne avec la crise. The Economist évoque une chute de 36 % des revenus des 1 % les plus riches de 2007 à 2009, contre 11,6 % pour les 99 % restant. Mais il semblerait que ce ne soit qu’une pause puisque leurs revenus ont progressé de 11,6 % en 2010 par rapport à 2009, quand ceux des 99 % restants n’ont progressé que de 0,2 % ! A priori, la tendance devrait rester la même ensuite…
Un problème politique
Il a également déjà annoncé qu’il comptait revenir sur les baisses d’impôt de Georges Bush et rétablir un taux marginal d’impôt sur le revenu de 39,6 %. Certes, nous restons loin du taux de 91 % instauré par Franklin Roosevelt en 1944, certes en pleine guerre, mais il ne faut pas oublier que le taux marginal d’imposition était encore à 70 % aux Etats-Unis en 1980 ! Même The Economist souligne que si la tendance continue, alors le débat politique pourrait changer.
En effet, le système actuel n’est absolument pas juste. Il n’est pas normal que la quasi totalité de la croissance ne profite qu’à une petite minorité. Tocqueville disait que « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ». On peut voir dans ce sentiment une raison du succès de Jean-Luc Mélenchon ou de la proposition de François Hollande d’une tranche à 75 %.
Le débat sur les inégalités va continuer à fortement influencer le débat politique tant nous sommes revenus à une situation extrême. Même si la France n’est pas les Etats-Unis, la tendance est la même et elle n’en est pas moins inacceptable.
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