Le Monde.fr avec AFP | 19.06.2012 à 17h14 • Mis à jour le 19.06.2012 à 17h14
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Des militants anti-OGM, condamnés pour avoir fauché en 2010 une parcelle de vigne transgénique de l'Institut national de recherche agronomique (INRA) à Colmar (Haut-Rhin), ont annoncé mardi 19 juin avoir déposé une plainte contre l'institut, lui reprochant d'avoir mené ses essais dans l'illégalité.
Cette plainte a été déposée à Colmar, où doit s'ouvrir mercredi le procès en appel d'une soixantaine de "faucheurs volontaires". En première instance, ils avaient été condamnés à verser quelque 57 000 euros à l'INRA et, pour la plupart, à deux mois de prison avec sursis.
"La plainte contre l'Inra a été déposée formellement par la Confédération paysanne et par une association alsacienne, et les faucheurs seront partie civiles", a expliqué Guillaume de Crop, un porte-parole des faucheurs, qui sont 55 à avoir fait appel de leur condamnation en octobre 2011.
ILS ONT NUI À LEUR PROPRE CAUSE, SELON L'INRA
Les militants anti-OGM, qui avaient entièrement détruit une parcelle de plusieurs dizaines de pieds de vignes OGM le 15 août 2010, estiment que l'INRA a mené dans l'illégalité ses essais, non couverts par une autorisation de l'Etat pendant plusieurs mois, selon eux.
Ils avaient déjà développé cet argument, sans succès, lors de leur procès en première instance, en septembre 2011. Lors du procès en appel, qui se tiendra sur deux jours, ils comptent une nouvelle fois présenter leurs arguments contre les OGM et faire valoir que l'essai de l'INRA était inutile et dangereux pour l'environnement.
L'institut menait à Colmar une expérimentation en plein air, pour tester la résistance de porte-greffes de vignes génétiquement modifiés à une maladie virale de la vigne, le court-noué. "Nous allions conclure que des transgènes pouvaient passer dans le sol et que le recours aux OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué", a affirmé Jean-François Launay, porte-parole de l'INRA, pour qui les faucheurs ont nui à leur propre cause.