Depuis le 18 octobre, une vingtaine de facteurs ont installé des tentes devant la direction départementale de La Poste, dans le centre-ville de Grenoble. En grève depuis un mois, ces facteurs d’Échirolles, Claix et Pont-de-Claix (Isère) dénoncent un projet de réorganisation de la distribution du courrier qui conduirait à la suppression d’emplois et de tournées. Si la direction a accepté d’ouvrir des négociations, « le compte n’y est pas », estime la fédération SUD-PTT : « Sur les quatre tournées supprimées, La Poste n’en rend qu’une [et] sur les 5 emplois supprimés, la Poste n’en rend que 1,90. » Du côté de la direction, on justifie cette réorganisation par une baisse des volumes de courrier de 4 à 5 % par an.
Pour contester « une logique ultralibérale, où les réductions des coûts et les suppressions d’emplois sont l’alpha et l’omega de toute politique », les facteurs ont décidé d’établir un campement. L’enjeu ? « Nous faire entendre car La Poste, c’est nous ! » clament les facteurs. Ils invitent également « les 99 % de la population victimes de la crise du capitalisme à venir les rejoindre ». Un appel qui entre en résonance avec celui lancé par des indignés du service public.