Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 03.11.11 | 14h23
"Les investissements considérables de la Chine dans l'industrie de l'extraction du cuivre en Zambie peuvent bénéficier à la fois aux Chinois et aux Zambiens. Mais les mineurs travaillant dans les compagnies dirigées par des Chinois sont soumis depuis longtemps à des conditions violant leurs droits en matière de santé, de sécurité et de travail, dans l'indifférence du gouvernement", constate Daniel Bekele, responsable de l'Afrique de HRW.
Dans un rapport publié jeudi, HRW s'intéresse aux conditions de travail chez quatre compagnies minières dirigées par des Chinois en Zambie, toutes filiales de China Non-Ferrous Metals Mining Corporation, une entreprise d'Etat. L'exploitation du cuivre est le moteur de l'économie zambienne, constituant les trois quarts des exportations et fournissant les deux tiers des revenus du gouvernement. La Chine y a investi plus de 6 milliards de dollars depuis 2007.
365 JOURS DE TRAVAIL PAR AN
Le rapport, compilé au terme de trois missions menées entre novembre 2010 et juillet 2011, dénonce pêle-mêle une ventilation insuffisante pouvant entraîner de graves maladies pulmonaires, le non-remplacement des équipements de protection endommagés ou des menaces fréquentes de licenciement visant les travailleurs qui refusent de travailler dans des endroits dangereux.
Des mineurs ont expliqué qu'ils devaient travailler 365 jours par an et que "les patrons chinois soudoient ou menacent les mineurs pour les empêcher de signaler des accidents ou d'autres problèmes" aux autorités.
"SI QUELQU'UN MEURT, IL EST REMPLACÉ LE LENDEMAIN"
"Ils ne pensent qu'à la production, pas à la sécurité. Si quelqu'un meurt, il peut être remplacé le lendemain. Et si vous signalez le problème, vous perdrez votre emploi", a témoigné l'un deux. Les regroupements syndicaux sont également découragés, selon HRW.
"Bon nombre des mauvaises pratiques que nous avons constatées en matière d'hygiène et de sécurité dans les mines de Zambie dirigées par des Chinois rappellent de façon frappante les abus que l'on constate en Chine", note Daniel Bekele.