Nos besoins énergétiques quand l’heure est au gaspillage :
Nos besoins énergétiques ne cessent de croître : informatique, électroménager de plus en plus varié, chauffage, climatisation...Depuis les années 70 de nouveaux besoins ont été fabriqués de toute pièces par les marchés afin d’écouler les surplus de production énergétique, notamment celle issue du nucléaire.
Le gaspillage dans les lieux publics est considérable : éclairage des rues, des zones commerciales et industrielles, des bureaux. Les bâtiments ne sont conçus ni pour se protéger du froid ni de la chaleur.
Les transports, privilégiant les autoroutes, les TGV et l’avion sont inadaptés aux besoins réels des personnes.
Les plus grands gaspilleurs restent cependant l’industrie, le transport et l’agriculture.
L’organisation actuelle du commerce mondial mobilise d’énormes ressources dans la fabrication, le transport et la gestion des déchets générés par la production d’objets à l’obsolescence programmée, à la fois parce qu’ils sont conçus pour ne pas durer mais aussi parce qu’il faut les renouveler sans cesse pour stimuler le désir de consommation effréné qui est la condition de l’expansion de la société industrielle et marchande.
Nous avons investi massivement dans des pays comme la Chine où les rendements énergétiques sont catastrophiques et où le faible coût de la main d’œuvre compense plus que largement les dépenses supplémentaires d’énergie.
L’agriculture mécanisée, grosse consommatrice de produits dérivés du pétrole (gas-oil, plastiques, pesticides…), tout en épuisant les sols gaspille l’énergie dans le transport des produits, le chauffage des serres, la transformation industrielles des aliments.
Pour résumer on nous demande d’éteindre quelques ampoules et on nous incite à prendre l’avion pour aller passer un week-end aux quatre coins du monde.
Doit-on continuer dans ce sens ?
Une réflexion collective et un débat public doivent avoir lieu pour arrêter ce gaspillage. Et pourquoi pas, à l’heure où les ressources énergétiques s’épuisent, les étendre à une redéfinition de nos besoins ? Nous ne devons pas, sous ce prétexte, continuer à utiliser et à développer des énergies dangereuses et nuisibles comme le nucléaire où les gaz de schistes, simplement pour satisfaire la loi du marché et les profits des multinationales bien cotées en bourse.
C’est dans l’opacité la plus totale, sans débat public, que sont décidées les grandes orientations qui conditionneront notre futur. Nous sommes fermement appelés à consommer toujours plus et maintenus dans l’aveuglement le plus total quand aux conséquences de ces choix.
Il n’est jamais question de remettre sérieusement en cause un mode de production et l’organisation de la société, comme ils disent : un mode de vie non négociable, sans autre alternative.
Toute nouvelle source d’énergie est conçue comme énergie additionnelle et non pas de substitution à d’autres polluantes et dangereuses. C’est le cas des gaz de schistes mais aussi du nucléaire. Dans ce cas précis, le débat n’est pas faut-il oui ou non arrêter les réacteurs nucléaires. Ils vont tous devenir trop vieux, il faudra tous les démanteler et donc la question réelle est : faut-il en reconstruire ?
Les solutions alternatives ?
Eolien, solaire… dans les conditions actuelles ne resteront que des paravents pour cacher l’essentiel : le fait que nous dépendrons toujours du nucléaire pour produire notre électricité et que cette technologie est à terme catastrophique et ruineuse. Au niveau actuel des besoins ces énergies ne peuvent prétendre les couvrir que de manière anecdotique et marginale. A noter que le nucléaire ne couvre que 2% de l'électricité mondiale, et que la France fournit, par ses 58 réacteurs, les autres pays d'Europe qui ont dit "non" au nucléaire.
L’alternative est donc massivement dans les économies d’énergies et la remise en cause d’un système qui court à sa ruine et à notre perte.
La production doit être gérée localement, déterminée par les ressources locales pour réduire les coûts exorbitants liés aux transports. Nous devons réorganiser les territoires, l’urbanisme, les transports, l’habitat. Nous devons également privilégier les installations collectives par rapport à celles servant uniquement à des fins individuelles. Ce sont des enjeux dont nous devons nous emparer au plan local, tous ensemble.
Nous devrons donc réviser nos modes de vie et de consommation, ce qui n’est pas un retour à la bougie mais une avancée vers un monde plus sobre et plus sain pour la vie en général.
Quel type d’énergie voulons nous ?
Une énergie non polluante, respectueuse de l’environnement, de la santé humaine, accessible à tous selon leurs besoins. Nous voulons des technologies simples dont la maîtrise et la compréhension peut être à la portée de tout un chacun. Nous ne voulons plus reporter sur les épaules des générations futures la gestion des conséquences désastreuses du gaspillage et de la gestion à court terme, déterminée par le profit immédiat de quelques uns au détriment de tous. Les compagnies privées ne doivent plus gérer des ressources qui sont le bien commun.
Nous voulons enfin la transparence pour pouvoir décider de ce qui nous concerne et de l’avenir de nos enfants.
Les gouvernements, les banques, les marchés ont trop décidé à notre place.
Reprenons nos énergies en main !
commenter cet article …