Nous soutenons l’ensemble du calendrier syndical et appelons à continuer le plan d’actions après cette grève générale, qui marquera l’Histoire de la Belgique.
Le projet du gouvernement fédéral belge constitue une violente offensive contre les droits économiques et sociaux de 99% de la population, des travailleur.se.s avec ou sans emploi. Le démantèlement programmé du droit du travail et de la sécurité sociale, la chasse aux sans-papiers et aux travailleur.se.s précaires – qui ne représentent qu’une partie du projet nauséabond de ce nouveau gouvernement – sont justifiés par un besoin toujours plus grand de compétitivité et par une prétendue recherche d’équilibre budgétaire, au nom du paiement de la dette dont une grande partie n’a pourtant pas bénéficié à la majorité de la population. Rappelons que le paiement du service de la dette (capital et intérêts) constitue la première dépense d’État, soit 20% du budget annuel !
Ces politiques s’inscrivent dans la droite ligne de celles prescrites ces dernières années en Europe par la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). La Commission européenne a d’ailleurs averti la Belgique que son budget était non conforme au Pacte de stabilité et de croissance. Elle a salué les réformes annoncées par le gouvernement Michel mais a exigé encore plus d’efforts dans ce sens.
Si les chiffres optimistes présentés dans le budget gouvernemental n’ont pas été approuvés par la Cour des Comptes, ce gouvernement est particulièrement obéissant et zélé en termes de casse sociale. S’il ne tombe pas, il appliquera sa « rigueur budgétaire » qui entend avant tout satisfaire les intérêts d’une poignée de riches spéculateurs au détriment du reste de la population. Les autres niveaux de pouvoir – régional, communautaire, provincial, local - ne sont pas en reste, et il s’agit là aussi de lutter contre toute forme d’austérité et contre les dettes illégitimes, comme celles qui ont été causées par les sauvetages bancaires et par la mise en œuvre depuis plus de trente ans de politiques fiscales injustes.
Enfin, le gouvernement, tout comme la Commission européenne, est particulièrement favorable à la mise en place du traité transatlantique (TTIP) et d’autres traités de libre-échange qui achèveraient de confier nos démocraties aux plus riches et aux multinationales. Contre ces deux logiques d’austérité et de libre-échange opposons-nous au gouvernement en bloquant l’économie ce lundi 15 décembre et encerclons le sommet européen ce vendredi 19 décembre à Bruxelles.
La lutte ne fait que commencer...