Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 10.05.2012 à 13h07 • Mis à jour le 10.05.2012 à 13h07
Les cours du pétrole ont terminé, mercredi 9 mai, sur une sixième baisse consécutive à New York, sous le coup d'une septième hausse hebdomadaire de suite des stocks de brut aux Etats-Unis et des craintes d'un retour en force de la crise de la dette européenne au vu de l'impasse politique en Grèce.
"Qu'elle soit réelle ou non, la possibilité que la Grèce puisse quitter la zone euro inquiète car cela créerait un précédent dans le sens où cela définirait une stratégie de départ que d'autres pourraient être tentés de suivre, comme l'Espagne ou l'Italie, a souligné Phil Flynn, de PFG Best. C'est une situation très incertaine."
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Sur le Nymex, le contrat juin sur le brut léger américain (WTI) a fini sur une perte de 0,20 dollar, soit 0,21 %, à 96,81 dollars le baril. Dans le même temps, le brent avançait en revanche de 0,24 %, soit 0,27 dollar, à 112,83 dollars. Le brent a notamment été soutenu par la fermeture d'un champ pétrolier en mer du Nord.
Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté plus fortement que prévu la semaine dernière, a de son côté annoncé l'Agence américaine d'information sur l'énergie. Le brut léger américain subit ainsi sa plus longue série baissière depuis près de deux ans.
"LE BLOCAGE, C'EST POUR ÉVITER LES HAUSSES"
Le député Michel Sapin, chargé du programme du président élu François Hollande, a fait valoir mercredi que le futur gouvernement ne bloquerait pas le prix de l'essence, comme promis par le candidat PS, tant que ce prix continuerait à baisser comme actuellement.
"J'ai cru comprendre que le prix de l'essence était en train de baisser. Alors ce n'est peut-être pas le moment de bloquer quand ça baisse. Il faut bloquer quand ça monte", a-t-il estimé sur Radio Classique-Public Sénat.
Pour M. Sapin - dont le nom est cité comme possible futur locataire de Bercy -, "il faut regarder en urgence et dès la semaine prochaine" la manière dont les hausses et les baisses du prix du pétrole se répercutent sur les prix à la pompe. "Quand le prix de l'essence augmente sur le marché international, ça va très, très vite à la pompe et quand il baisse, ça va beaucoup plus lentement", a-t-il dit.
"Si les prix de l'essence continuent à baisser, les automobilistes seront les premiers à nous demander de ne pas bloquer la baisse des prix de l'essence [...]. Cela n'empêche pas une analyse précise sur la manière dont les prix sont constitués et sur les marges", a-t-il conclu.
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