Après les révélations de l'informaticien américain Edward Snowden, l'un des services spéciaux russes a décidé d'acheter des machines à écrire pour taper des documents secrets, écrit jeudi 11 juillet le quotidien Izvestia. Le FSO, service fédéral de protection, issu de l'ancien KGB, a lancé un appel d'offres pour l'achat de vingt machines à écrire.
Cette décision a été prise "après les scandales de WikiLeaks, les révélations de Snowden ainsi que les informations selon lesquelles le premier ministre, Dmitri Medvedev, avait été écouté lors d'un sommet du G20 à Londres", explique au journal une source au sein du service. "Il a été décidé d'utiliser davantage de documents papier." Interrogé par l'AFP, le service de presse du FSO s'est refusé à tout commentaire.
Selon d'autres sources citées par le journal, les services spéciaux ainsi que le ministère de la défense utilisent toujours des machines à écrire. "Du point de vue de la sécurité, toute sorte de télécommunication électronique est vulnérable. On peut capter n'importe quelle information depuis un ordinateur", selon le député et ex-directeur du FSB (ex-KGB) Nikolaï Kovalev. "Le moyen le plus primitif est à privilégier : la main humaine ou la machine à écrire", a-t-il ajouté, interrogé par Izvestia.
L'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, bloqué dans la zone de transit d'un aéroport moscovite depuis près de trois semaines, a fait des révélations fracassantes sur Prism, un programme américain de surveillance des communications mondiales.
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