Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 25.10.11 | 12h54
Dans le nord de Bangkok, des habitants naviguent dans la rue, mardi 25 octobre.REUTERS/BAZUKI MUHAMMAD
A Bangkok, les 12 millions d'habitants ne sont pas au bout de leurs peines. Au moins six districts de la capitale étaient sous l'eau. Mais plusieurs autres sont directement menacés. Le niveau du fleuve Chao Phraya pourrait monter de 2,60 mètres dans les jours à venir alors que les berges font en moyenne 2,5 mètres de hauteur, a prévenu le gouverneur de Bangkok, Sukhumbhand Paribatra. "Le niveau de l'eau monte et s'étend", a résumé, pessimiste, le Centre de coordination des secours (FROC), dirigé par le ministre de la justice, Pracha Promnog, qui a annoncé la fermeture des services publics et des écoles de jeudi à lundi inclus dans 21 provinces du pays, dont la mégalopole.
Le pouvoir annonce depuis des jours que le centre-ville de Bangkok sera noyé à son tour par les pires inondations dans le pays depuis des décennies. Mais la perspective de grandes marées imminentes accentue sensiblement ces craintes. L'aéroport Don Muang, qui dessert des vols intérieurs, a également été fermé. L'aéroport international Suvarnabhumi fonctionne quant à lui normalement.
DYSFONCTIONNEMENTS
C'est précisément dans l'aéroport que la première ministre, Yingluck Shinawatra, a réuni son gouvernement, mardi. "Nous sommes inquiets pour les évacués parce qu'il est compliqué de venir ici. Nous les déplacerons vers des zones plus sûres", a déclaré la chef du gouvernement, confirmant en revanche que le FROC, également basé dans l'enceinte de l'aéroport, ne prévoyait pas de déménager.
Le nouveau gouvernement est confronté à son premier véritable test depuis sa prise de pouvoir en août. Des rumeurs de conflit, et surtout de dysfonctionnements entre le cabinet de la première ministre, le gouverneur démocrate de Bangkok et l'armée, se sont fait de plus en plus pressantes. Illustration parfaite de cette mauvaise communication, les allers-retours vains de plusieurs navires de guerre américains au large de la Thaïlande, qui n'ont jamais reçu de demande d'aide officielle. "Il y avait deux canaux de communication [au sein du pouvoir thaïlandais], a dit un porte-parole de la marine américaine. L'un disait oui et l'autre disait non".