Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR | 25.02.12 | 09h19 • Mis à jour le 25.02.12 | 10h08
Nicolas Sarkozy à Arras, le 12 mai, lors d'un déplacement sur le thème de l'agriculture. REUTERS/POOL
La "rupture" publique entre M. Sarkozy et ces derniers, qui avaient été à l'honneur lors du Grenelle de l'environnement au début du quinquennat, date de 2010, quand le chef de l'Etat avait lancé en clôturant le salon de l'agriculture : les questions de l'environnement, "ça commence à bien faire".
Depuis cette déclaration, sur fond de reconquête d'un électorat agricole qui l'avait déserté aux scrutins intermédiaires, le président-candidat revient régulièrement sur ce thème, non sans dénoncer les positions "sectaires" des écologistes.
"TROP DE SUSPICIONS" CONCERNANT LES AGRICULTEURS
Le candidat UMP a par exemple jugé qu'il y avait "trop de suspicions" concernant les agriculteurs en matière d'environnement et souhaite une "simplification" des contraintes qui leur sont imposées, dans un entretien à paraître vendredi 24 février dans Agra-Presse et l'hebdomadaire La France agricole.
>> Lire : Environnement : Sarkozy dénonce les "suspicions" visant les agriculteurs
Dans cet entretien, le candidat Sarkozy a également tenu à rassurer les agriculteurs qui ont été troublés par le choix de la ministre de l'écologie Nathalie Kosciusko-Morizet pour occuper les fonctions de porte-parole de sa campagne.
Le ministère de l'écologie se retrouve du même coup rattaché directement à Matignon. Que NKM ne soit pas remplacée à son ministère montre le "désintérêt croissant de l'UMP pour l'écologie", a estimé jeudi, Michèle Rivasi, porte-parole d'Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle.
LES CHASSEURS CHOYÉS
A l'approche de l'élection présidentielle, les chasseurs sont justement choyés par le président candidat, au grand dam des écologistes, qui dénoncent "un braconnage électoraliste". La France reste, avec 1,3 millions de chasseurs, le premier pays de chasse d'Europe.
>> Lire : Avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy courtise les chasseurs
Le Parlement a définitivement adopté jeudi, après un vote "conforme" en seconde lecture à l'Assemblée, une proposition de loi UMP sur la chasse, qui reconnaît le rôle des chasseurs comme instrument efficace de gestion de la biodiversité.
Le 4 février, deux moratoires en vigueur jusqu'en 2013 sur la chasse de deux oiseaux, l'eider à duvet et le courlis cendré, ont été levés, après l'avis favorable du Conseil national de la chasse et de la faune sauvage.
RÈGLES ENVIRONNEMENTALES TROP "TATILLONNES"
Les mouvements de défense de l'environnement ont aussi regretté les déclarations de Nicolas Sarkozy, qui avait critiqué des règles environnementales trop "tatillonnes" et certaines limitations imposées par la justice à la chasse, lors de ses vœux au monde rural, le 17 janvier.
>> Lire : Sarkozy : "Les chasseurs ne sont pas les ennemis de l'environnement"
Ce jour-là, M. Sarkozy avait aussi déploré que "n'importe quelle association qui veut empêcher un maire, un élu, une initiative peut le faire".
Conséquence ou non de l'attention portée par M. Sarkozy aux chasseurs, le président du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), Frédéric Nihous, a annoncé, mercredi qu'il renonçait à se présenter à la présidentielle pour soutenir le candidat de l'UMP.
>> Lire : Frédéric Nihous renonce à la présidentielle pour soutenir Nicolas Sarkozy
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Alexandre Lemarié, avec AFP et Reuters