Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Comment Facebook aide à traquer les fraudes à l’assurance maladie

 

challenges.fr

 

Comment Facebook aide à traquer les fraudes à l’assurance maladie de la Sécu en Italie

 

Publié le 28-10-2013 à 11h14 - Mis à jour à 18h15

En croisant les données de l'assurance-maladie et du réseau social, l'assurance-maladie italienne débusque bien plus d'abus que par le passé. La France y viendra-t-elle?

 

 

 

Evaluation du montant annuel des fraudes en France. (Infographie Mehdi Benyezzar)

Evaluation du montant annuel des fraudes en France. (Infographie Mehdi Benyezzar)

 


 

Croiser automatiquement les données de l’assurance maladie avec celles disponibles en libre accès sur les réseaux sociaux… C’est le choix qu’a fait l’Italie voilà deux ans en faisant appel à la société Teradata, une entreprise américaine spécialisée dans le traitement des données en masse, qui organisait fin octobre sa convention annuelle à Dallas (Etats-Unis).

Cette activité, qu’on appelle Big Data, est déjà très usitée dans le secteur bancaire qui manipule des milliards d’opérations journalières avec des millions de clients en simultané. Le secteur de la santé, lui, commence à s’intéresser à au Big Data qui permet d’améliorer la productivité grâce à l’analyse fine et ciblée des données disponibles en interne et sur le web.

"L’INPS (la Sécu italienne, ndlr) a entièrement réorganisé ses services de 1.400 agents dédiés à la lutte contre les fraudes, en même temps qu’elle a croisé ses données avec celles disponibles sur les réseaux sociaux", explique Patrice Bouëxel, directeur du tout nouveau pôle santé de Teradata France.

Traquer les après-midis shopping couplés à un arrêt-maladie

Exemple de requête possible sur le logiciel actualisé en temps réel, et mise en place pour les fonctionnaires italiens: L’INPS identifie les arrêts maladie susceptibles d’être frauduleux par leur date -mercredi, veille de vacances scolaires-  ou sa récurrence pour un groupe d’individus, et les croise par exemple avec leurs statuts Facebook, si ceux-ci sont ouverts au public. Un statut décrivant un après-midi shopping couplée à un arrêt-maladie… et l’administration italienne tombe sur le fraudeur!

A ce jour, l’Assurance maladie française n’a pas lancé d’appel d’offres auprès de sociétés telles qu’Oracle, HP, IBM, ou Teradata afin de développer une solution similaire. Les autorités françaises craignent pour la sécurité des données liées à la santé des Français. "La France y viendra", croit Patrice Bouëxel, qui plaide évidemment pour sa paroisse.

Autre exemple de réussite dans le Michigan. Dans cet Etat américain de 10 millions d’habitants, une approche transversale de l’usager des services publics au travers d’un fichier de données partagées, a permis au gouvernement local d’économiser près de 1 million de dollars (725.000 euros) par jour selon Carol Sherman, responsable du centre de données de cet Etat limitrophe du Canada.

David Wiggin, responsable mondial santé pour Teradata explique: "Les données sociales couplées aux données de santé ont à la fois permis de détecter des fraudes à la Sécu, mais aussi d’améliorer la lutte contre le saturnisme, en allouant les aides sociales avec plus de précisions."

Guillaume Mollaret, envoyé spécial à Dallas

 

 


Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article