La si belle et si propre cité montpellérienne ne supporte plus de voir les Indignés habiter les cabanes sur les platanes.
La police s'est présentée ce matin de vendredi 29 juin 2012 aux fins de procéder à l'évacuation des impétrants à qui personne pourtant n'a pu reprocher ni l'hygiène ni le comportement, que chacun, y compris dans la presse, reconnaît être et très social et véritablement convivial. N'importe !... il leur faut débarrasser les lieux de cet exemple de liberté, il leur faut nettoyer la ville pour les festivals, il leur faut rester entre bourgeois bohèmes !...
Mais déloger des gens suspendus à 10 mètres au-dessus du sol !... il faut des échelles de pompiers !...
Les flics sont repartis. L'intimidation va faire son chemin dans les têtes : les localiers se sentent protégés d'une barrière policière, et les activistes se trouvent inquiétés de mesures de surveillance. Voilà notre monde !
Cet après-midi de vendredi, pendant que la bonne société fera planter ses chapiteaux pour les opérations commerciales de la ville aux couleurs d'un été pourtant bien trouble et très amer, les occupants descendront proposer leurs activités libres, vannerie, décoration, expositions-débats... Le choix de nos sociétés, en somme !...
Jean-Jacques M’µ