Je suis très frappé par l'atonie du monde enseignant dans cette campagne présidentielle. Les partis politiques ne sont sans doute pas étrangers à la mort du débat pédagogique, s'étant tous mis d'accord sur les mesures à appliquer et se différenciant seulement par les montants à attribuer à l'éducation. Je crois très profondément que cette élection ne se jouera pas sur l'école, même si bien sûr l'éducation est présente dans les esprits, particulièrement ceux des familles.
Je suis également étonné de l'inactivité des
blogueurs enseignants. Oh, on en trouve bien quelques uns de temps à autre pour
faire entendre leur voix. Mais quand ils s'expriment sur l'éducation, on constate qu'ils ont totalement embrassé le point de vue dominant au sein de leur formation politique, abjurant toute forme d'esprit critique.
S'il y a bien une profession que sa hiérarchie s'ingénie à faire ch*** par tous les moyens possibles et imaginables, c'est pourtant bien celle-ci.
Réformes incessantes, faits du prince, interventions inutiles mais imposées dans les séances de cours, formulaires aussi crétins qu'abscons à remplir pour évaluer les élèves, méthodes kafkaïennes, circulaires au jargon incompréhensible et aux nomenclatures improbables...