Je suis également étonné de l'inactivité des blogueurs enseignants. Oh, on en trouve bien quelques uns de temps à autre pour faire entendre leur voix. Mais quand ils s'expriment sur l'éducation, on constate qu'ils ont totalement embrassé le point de vue dominant au sein de leur formation politique, abjurant toute forme d'esprit critique.
S'il y a bien une profession que sa hiérarchie s'ingénie à faire ch*** par tous les moyens possibles et imaginables, c'est pourtant bien celle-ci.
Réformes incessantes, faits du prince, interventions inutiles mais imposées dans les séances de cours, formulaires aussi crétins qu'abscons à remplir pour évaluer les élèves, méthodes kafkaïennes, circulaires au jargon incompréhensible et aux nomenclatures improbables...
Le « consensus mou de l'opinion »
En règle générale, ils se contentent simplement de demander qu'on leur foute la paix. En vain.
Le 31 janvier prochain, quelques uns de leurs syndicats appellent à la grève : la dernière trouvaille des « Châtel Cie », c'est d'attribuer aux chefs d'établissement le pouvoir de juger de la qualité pédagogique ou non de ses enseignants et de les noter donc en conséquence. Ainsi, un chef d'établissement ayant été formé en fabrication de macramé pourra désormais donner son avis sur les transgressions des règles de bienséance dans la Phèdre de Racine. Riche idée, non ?
En attendant, un grand consensus mou se dessine au sein de l'opinion : l'école telle qu'elle fonctionne semble satisfaire tout le monde. Enfin...presque...
Retrouvez l'Hérétique sur son blog.