Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 13:48
Anna Topaloff - Marianne | Mardi 18 Octobre 2011 à 15:01

Une enquête du SNUIPP, syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré, révèle que les crédits alloués aux écoles par les communes varient entre 15 et 75 euros par élèves. Quand l’égalité des citoyens devant le service public de l’éducation n’est plus qu’un mythe…



Dis moi combien tu payes d’impôts locaux…je te dirai comment est ton école. Aux communes riches, les établissements hi-tech, les manuels scolaires flambant neufs et des cours d’Histoire de l’Art. Aux villes pauvres, pas de rénovation du réfectoire, pas de leçon de natation et pas de soutien personnalisé. Si l’on en croit la vaste étude menée par le SNUIPP, le syndicat majoritaire chez les enseignants du premier degré, c’est ainsi que fonctionne le système éducatif français. On est loin, très loin, du principe d’égalité de tous les élèves devant l’école !
 
Si l’on enlève la rémunération des enseignants (qui est à la charge de l’Etat), le budget d’une école est largement financé par la commune où elle est située. Or, « plus une commune perçoit d’impôts locaux, plus elle pourra contribuer au budget de l’école », rappelle Sébastien Sirh, président du SNUIPP. Pas étonnant, donc, que les écarts entre les moyens dont disposent les établissements varient de 1 à 10. Quand certaines communes ne versent que 15 € par an et par élèves, d’autres vont jusqu’à contribuer à hauteur 75 €. Et la qualité du service (public) s’en ressent…

Le problème, c’est que les écoles ayant le plus besoin d’argent pour financer des activités culturelles ou de soutien scolaire, sont justement situées dans des villes où les impôts locaux sont très bas ! Résultat : « les écoles classées ZEP ont des dotations en dessous de la moyenne nationale », affirme Sébastien Sirh. Il dénonce la « double peine » qui frappe ces établissements : « les écoles qui sont sur des territoires où sont concentrés les plus importants problèmes économiques et sociaux, sont aussi celles qui disposent de moins de ressources financières ! ». Plus grave encore, quand les ressources viennent à manquer, les écoles n’ont souvent pas d’autres choix que de demander aux familles de mettre la main au porte-monnaie via la coopérative, mais aussi les kermesses et autres lotos organisés par l’établissement. La logique fait froid dans le dos : les écoles les plus pauvres devant, plus que les autres, compenser le manque de crédits municipaux, ce sont les familles les plus démunies qui doivent, plus que les autres, passer à la caisse ! « Une véritable remise en cause de la gratuité du service public de l’éducation », s’alarme Sébastien Sirh.
 
Pour en finir avec ces inégalités, le SNUIPP préconise la création d’un fond de péréquation permettant une redistribution et un rééquilibrage des ressources des 36 000 communes françaises. Une idée qui n’a pas fait réagir le ministère de l’Education Nationale mais qui attirera, peut-être, l’attention du nouveau candidat socialiste… Affaire à suivre.
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22